Collectivités : guide du financement participatif et étude sur ses usages

Le financement participatif : moteur d’engagement citoyen, catalyseur de mécénat, chouchou des circuits courts, utile pour le petit patrimoine ou la mobilisation autour de grands projets territoriaux et infrastructures énergétiques... Depuis 2015, les collectivités peuvent se saisir de la finance participative. Un nouveau guide, réalisé par Financement Participatif France avec le soutien de la CDC, vise à informer, à encourager et à outiller les territoires désireux de se saisir de ces nouvelles opportunités. De son côté, une étude de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) a exploré les usages du crowdfunding par les collectivités locales en France et en dresse un bilan et des perspectives intéressantes. 

A lire : Guide du financement participatif pour le développement des territoires, Financement participatif France, Caisse des Dépôts, 2017 (36 pages)

Études sur les usages du crowdfunding par les collectivités locales en France : principales conclusions

  • L'étude indique que le crowdfunding est utilisé soit comme un outil d’animation territoriale pour soutenir des projets portés par d’autres acteurs (1), soit pour financer leurs propres projets (2).
  • Beaucoup plus qu’un outil de financement, il est aussi un outil de communication sur le dynamisme territorial (usage 1) et sur des projets emblématiques portés par la collectivité (usage 2). C’est aussi un outil de mobilisation des acteurs et/ou des citoyens.
  • Pour le premier usage, sa zone de pertinence est proche de celle de n’importe quel projet proposé sur une plateforme de crowdfunding, même si l’accent sur la dimension d’ancrage territorial et d’intérêt collectif est plus important. Pour le second usage, et notamment pour le crowdfunding en don, la zone de pertinence est guidée par la question de l’acceptabilité sociale : le crowdfunding ne doit pas être utilisé pour des projets qui font partie des missions traditionnelles de la collectivité et qui doivent être financés en priorité par l’impôt obligatoire.
  • Plus qu’un outil de financement, le crowdfunding apparaît donc comme un outil de participation et d’engagement citoyen complémentaire aux outils existants. Comme tout outil de participation, il produit des effets d’éviction. De plus, il permet aux citoyens de financer, mais pas de contribuer à la construction des projets d’intérêt collectif. Dans le cadre d’une démarche politique plus large cherchant à renforcer la démocratie locale et l’inclusion, le crowdfunding peut donc être hybridé avec d’autres outils de participation citoyenne numérique, comme le crowdsourcing ou le budget participatif.

A lire : Les usages du crowdfunding par les collectivités locales en France, Laura Brimont, Studies N°09/2017, Iddri, 2017 (22 pages)

Mots-clés: énergie, patrimoine, culture, économie, financements, participatif, numérique, développement économique, circuits courts, citoyens, communication, Collectivités