Tentatives de concertation

Comment "dépasser les solutions classiques de l'urbanisation ou de la muséification" ? Un chercheur plaide pour des pratiques de développement partagées...

A l'heure actuelle, les villes continuent de s'étendre et d'exporter leurs "externalités négatives" sur les espaces périphériques. Mais pour faire évoluer "un urbanisme installé dans une logique de fuite en avant", toujours plus consommateur d'espace, encore faut-il, d'après le chercheur :
  • lutter contre les "petits arrangements" permis par "le théâtre du local" au moment de concevoir les documents d'urbanisme
  • convaincre des néo-ruraux aspirant au "cocooning à la campagne dans une résidence-forteresse"
  • réintégrer dans la dicussion des préoccupations "écartées de son référentiel" par la profession agricole
  • faire en sorte que l'agriculture propose "un réel projet de société" plutôt que la seule défense de son outil de production
  • réinvestir l'économie locale
S'appuyant sur deux études de cas, il propose plus concrètement de :
  • ne pas "se cantonner à l'agriculture professionnelle pour maintenir la durabilité des espaces" mais de s'appuyer également sur les exploitations non-professionnelles et les jardins
  • solliciter les lycées agricoles pour jouer un rôle d'information et de médiation, voire expérimenter de nouvelles formes d'agriculture périurbaine
  • préférer la logique de projet à celle des zonages, qui "figent" des positions sans faciliter le dialogue

Agriculture et projet urbain durables en périurbain : la nécessité d'un réel changement de paradigme. Christian Peltier, Vertigo vol. 10 n°2, septembre 2010, 12 pages