Sud Grévisaudan et périurbanisation

Le Sud Grévisaudan connaît un solde migratoire positif. Les nouveaux arrivants occupent souvent un emploi à l'extérieur de la zone, ce qui amène à des déplacements croissants, un développement des nuisances et une pression foncière accrue. D'où la nécessité de développer l'emploi local et d'adopter des règles d'urbanisme plus contraignantes. L'objectif, selon une étude de l'Insee, que le territoire devienne une "force de connexion" entre Grenoble et Valence.

Un étude de l'Insee sur le Sud Grésivaudan (48 communes et 43 300 habitants) propose un décryptage du territoire au regard de l'équilibre à trouver pour maîtriser le mouvement de périurbanisation.
Population
  • Faible concentration de la population : guère plus d'1 habitant sur 3 vit dans les trois principales communes (Saint-Marcellin, Vinay et Chatte)

  • L'augmentation la plus forte a eu lieu au cours des années 2000 (+ 15% en dix ans), surtout du fait de l'apport migratoire en provenance de l'aire urbaine de Grenoble

  • Cet apport migratoire est de type périurbain, essentiellement composé de trentenaires avec enfants, souvent plus diplômés que la population stable
Logement
  • De 1999 à 2009, le nombre de logements a augmenté de près de 20 % et le nombre d'appartements a progressé de près de 40 % contre 20 % pour les maisons individuelles

La part de l'habitat collectif va sans doute continuer d'augmenter car la pression foncière accrue, résultant de l'apport migratoire, impose l'adoption de règles d'urbanisme plus contraignantes dans le cadre du SCOT

Emploi
  • Après une quasi-stagnation sur plus de vingt ans, le nombre d'emplois a fortement augmenté entre 1999 et 2009, surtout dans le secteur tertiaire et dans celui de la construction

? Conséquence directe de la croissance démographique, l'activité présentielle fait la différence

  • Evolution incontestable : le nombre d'actifs habitant le territoire augmente plus rapidement que les emplois

? D'où une augmentation du nombre de navettes domicile-travail vers l'extérieur du territoire

? Et une augmentation des nuisances (modérée grâce à la desserte ferroviaire Valence-Grenoble)

  • La demande d'emploi a fortement augmenté depuis 2009, surtout chez les femmes, ce qui peut s'expliquer par la difficulté pour les conjoints d'actifs nouvellement arrivés à trouver un emploi sur le territoire.

En plus des efforts déployés en matière de transports, le développement de l'emploi local, plus encore que la limitation de l'apport migratoire, constitue un enjeu majeur pour le territoire aux niveaux économique et environnemental.

A cet égard, les acteurs du territoire demandent que le SCOT prenne mieux en compte le rôle de Saint-Marcellin en tant que ville-centre d'une aire urbaine entre Grenoble, Romans-sur-Isère et Valence.

Economie
  • L'industrie représente 25% des emplois (notamment dans la fabrication d'équipements électriques et de produits en caoutchouc et en plastique)

? Elle peut avoir un rôle à jouer dans le développement du territoire

  • Principaux employeurs : commerce et réparation automobile, santé, action sociale et construction

? Ils relèvent donc de l'économie présentielle

  • Services : bon accès malgré des communes légèrement sous-équipées (en boulangeries, banques, boucheries-charcuteries, infirmiers...)

? Le maintien d'un niveau d'équipement et de services est un enjeu pour le territoire face à l'augmentation de la population

  • Agriculture : importance de l'arboriculture (noix de Grenoble, cerises Ratafia) et de la production de formages (Saint-Marcellin, Bleu du Vercors)

  • Tourisme : capacité d'accueil touristique limitée.

? Enjeu à mieux faire connaître ce territoire aux portes du Vercors

Cliquer ici pour lire l'étude Sud grésivaudan : un équilibre à trouver pour maîtriser le mouvement de périurbanisation, Nicolas Forest, Philippe Bertrand, La Lettre Analyses, n°199, juin 2013, Insee Rhône-Alpes.

Voir aussi l'Etude de l’Insee en Rhône-Alpes sur l’équation emploi, logement et le transport domicile-travail