Les solitudes en France

Suite à sa première enquête sur les facteurs de solitude et d'isolement, la Fondation de France a rendu publique une étude plus approfondie sur le lien entre précarité économique et isolement social.

Un mal universel


L'étude de 2010 montrait que 9% de la population se trouve objectivement isolée, sans aucun contact. Or cette solitude  n'est pas réservée aux personnes âgées, et n'épargne pas les villages...

Elle met en lumière une nouvelle forme de précarité, dite relationnelle, lorsqu'une personne appartient à un seul réseau social (amical, professionnel, associatif ou de voisinage, par exemple) : chacun de ces types de réseau est en effet devenu plus fragile.

Enfin, elle montre que s'il "est assez convenu de dire que la ville est productrice d'isolement" et que "la communauté rurale favoriserait l'inscription dans des réseaux sociaux de proximité", il "s'agit là d''une idée visiblement fausse".

Considérant que "l'ampleur du phénomène, sa gravité, les inégalités sociales qui le portent, ne peuvent laisser indifférent", la Fondation de France décrit  quelques unes des différentes actions qu'elle soutient, comme :
Les solitudes en France en 2010
synthèse du rapport, Fondation de France, juillet 2010, 28 pages


La pauvreté accentue le risque d'isolement


En 2011, une nouvelle analyse des données recueillies en 2010 montre que "la précarité économique multiplie par deux le risque d'isolement relationnel" et "accélère son arrivée".

Dans bien des cas, amis et voisins sont "les derniers remparts contre l'isolement des personnes en situation de pauvreté"... un levier sur lequel peuvent peut-être jouer les territoires ?

Les solitudes en France : l'impact de la pauvreté sur la vie sociale.
Fondation de France, juin 2011, 13 pages