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Réforme territoriale : Décrets fixant le mode d'emploi pour les CTAP et les compétences de plusieurs métropoles

Alors que les débats liés à la réforme territoriale sont en cours et que se dessine le projet de loi Nouvelle organisation territoriale de la République (Notr), quatre décrets ont été publiés au Journal Officiel le 25 septembre 2014 qui viennent donner corps à deux objets de la loi Modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles (Maptam) du 27 janvier 2014. L'un d'eux porte sur les conférences territoriales de l'action publique (CTAP), tandis que les trois autres marquent le coup d'envoi de la création des métropoles de droit commun prévues par la loi en donnant naissance, en l'occurrence, aux métropoles de Toulouse, Nantes et Brest. Comment seront élus les représentants des CTAP et quelles seront les compétences à la carte de chacune de ces métropoles ?

CTAP : des représentants élus par leurs pairs

La loi Maptam (article 4) prévoit la création dans chaque région d'une CTAP "chargée de favoriser un exercice concerté des compétences des collectivités territoriales, de leurs groupements et de leurs établissements publics".

Sont membres de droit de la CTAP : le président du conseil régional, les présidents de conseils généraux, les présidents de tous les EPCI de plus de 30 000 habitants. Elle compte en outre des représentants des communes et des autres EPCI (ceux de moins de 30 000 habitants), qui ne sont pas membres de droit. Le décret précise ainsi que ces différents représentants sont en fait élus par leurs pairs : le représentant des EPCI de moins de 30 000 habitants est élu par (et parmi) les présidents de ces mêmes EPCI ; le représentant des communes de plus de 30 000 habitants est élu par les maires de ces communes... et le même principe est appliqué pour les communes de 3 500 à 30 000 habitants comme pour celles de moins de 3 500. Enfin, le cas échéant, un représentant des communes et EPCI de montagne sera désigné "par le représentant de l'Etat dans la région, sur proposition de l'Association nationale des élus de montagne", parmi les maires ou présidents d'EPCI de la région.
Le décret précise par ailleurs comment est fixée la date de ce scrutin – qui a lieu par correspondance -, les conditions d'éligibilité des candidats et la procédure de proclamation des résultats.

Métropoles : des compétences à la carte

Trois autres décrets permettront à trois métropoles de voir officiellement le jour le 1er janvier 2015, par la transformation des communautés urbaines de Toulouse, Nantes et Brest. D'autres décrets comparables suivront en principe pour Lille, Strasbourg, Bordeaux, Grenoble, Rennes, Rouen. A savoir pour les EPCI de plus de 400 000 habitants dans une aire urbaine de plus de 650 000 habitants. En notant que le cas de Brest, obéit à une disposition un peu différente de la loi (il s'agit du cas où l'EPCI est au centre d'une zone d'emploi de plus de 400 000 habitants, où un certain nombre de compétences sont exercées par la communauté en lieu et place des communes et où au moins les deux tiers des conseils municipaux se sont exprimés en faveur du projet de métropole).

Pour chacune des trois métropoles, sont précisées son nom, son périmètre (autrement dit la liste des communes qui la composent), l'adresse de son siège, son comptable public, ses compétences. Le point le plus intéressant est sans doute celui des compétences, puisqu'en plus des compétences de plein droit prévues par la loi (dans les champs du développement économique, de l'aménagement, de l'habitat, etc.), chaque métropole sera dotée d'un certain nombre de compétences à la carte.

  • Toulouse Métropole sera dotée des compétences "réseaux verts et réseaux cyclables", "harmonisation des règlements de publicité", fouilles archéologiques, schémas directeurs air et eau, coordination de certains événements culturels.

  • Nantes Métropole se voit confier une liste de compétences bien spécifiques : "aménagement des espaces naturels et des sites dégradés à vocation de loisirs", sensibilisation à l'environnement, "actions et réalisations en faveur des personnes handicapées", "prévention des risques technologiques et naturels majeurs", refuges pour animaux abandonnés, "participation aux constructions nouvelles de lycées et extensions des lycées existants", enfouissement des réseaux, éclairage public.

  • Brest Métropole a une liste de compétences plus longue encore. Au-delà du champ de l'environnement et de l'aménagement, il y est question d'enseignement supérieur, de "soutien aux projets pédagogiques dans les collèges et les lycées" ou encore de "services de communication".

A lire : Loi Maptam : mode d'emploi pour les CTAP, coup d'envoi pour les métropoles de Toulouse, Nantes et Brest, Claire Mallet, Localtis, à lire sur le site de l'Unadel

Références :