Des limites à la mobilité des jeunes

Un avis du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) souligne l'intérêt pour les enfants et les étudiants d'expérimenter la mobilité, tant au niveau national qu'international. Il émet des propositions pour ouvrir cette possibilité à un plus grand nombre de jeunes gens.
La mobilité, un atout éducatif et professionnel

Le Conseil considère que "le voyage est initiatique", car il permet aux jeunes de prendre confiance en eux et de découvrir "de nouveaux horizons" tant sur le plan personnel que professionnel.

Et une première expérience de la mobilité géographique, aussi tôt que possible, leur permet d'accroître leur motilité : à savoir l'ensemble des compétences et la disposition d'esprit nécessaires pour dépasser l'espace des mobilités quotidiennes, en particulier en milieu rural ou dans les quartiers urbains.

Des situations très inégales et de nombreux freins

Pour ouvrir à tous les jeunes la possibilité de voyager, encore faut-il lever de nombreux freins "administratifs, financiers, liés aux infrastructures ou socioculturels", mais toujours corrélés aux inégalités sociales et territoriales.

Or un rapport du Conseil d'Analyse Stratégique évalue à seulement 2% la proportion de jeunes de 15 à 29 ans ayant bénéficié des dispositifs existants d'appui à la mobilité, essentiellement vers l'étranger.

Quelques préconisations

Le CESE souhaite donc "que l’accent soit mis sur le logement des jeunes, les aides à l’obtention du permis de conduire, la création d’un portail unique d’informations dédié à la mobilité et le développement dès le plus jeune âge d’un apprentissage à la mobilité".

Il recommande ainsi :
  • le développement d’un apprentissage de la mobilité dès l'école primaire,
  • une politique nationale d'aide au logement des jeunes,
  • des politiques régionales d'aide à la mobilité des jeunes,
  • l'amélioration de l'apprentissage oral des langues...

La mobilité de jeunes.
Avis du CESE, novembre 2011, 82 pages (ou 2 pages pour le document de synthèse)