co-working

Collectivités et économie collaborative : intérêt, stratégie… quelles relations ?

"L’essor des pratiques d’économie collaborative, depuis le début des années 2010, réinterroge les façons de travailler, de produire et de consommer", lit-on dans La gazette en introduction d’un dossier consacré à la manière dont les collectivités appréhendent l’économie collaborative. Si ces pratiques, très diverses, sont le plus souvent à l’initiative d’individus ou de collectifs, les collectivités commencent à intégrer ces nouveaux usages. Plus qu’en tant que porteuses de projets, elles interviennent dans le cadre du partenariat (soutien financier, mise à disposition de bâti…) avec l’idée que, s’il existe des "tiers-lieux" sur leur territoire, cela bénéficiera aux habitants et à l’économie locale. Elles se positionnent ainsi dans une logique d’animation territoriale et de mise en réseau des acteurs. En Aquitaine, la région a impulsé la création de la coopérative "Tiers-lieux – travailler autrement en Aquitaine" et confié la gestion aux initiateurs de l’Arrêt minute, espace de co-working créé à Pomerol (700 habitants en Gironde). Dans certains cas, la valorisation des organisations collaboratives s’inscrit dans la stratégie même de développement économique de la collectivité, comme à Saint-Étienne. Certaines des pratiques d’économie collaborative peuvent par ailleurs s’articuler avec les politiques publiques locales, comme l’habitat participatif dans le secteur du logement.

Télécentres et tiers-lieux : un guide à usage des collectivités locales

Destiné aux collectivités désireuses de s’engager dans une réflexion sur le sujet des tiers-lieux et qui envisagent d’initier un projet sur leur territoire, cet ouvrage propose des clés de compréhension sur ces lieux innovants que sont les télécentres et les espaces de co-working, donne des éléments de réponse aux questions économiques, juridiques et financières liées à ce type de projets, ainsi que des éléments de méthodologie pour le montage et le succès d’un projet de tiers-lieu. Concernant les « télécentres ruraux et semiurbains », dont le guide pointe les spécificités, les auteurs remarquent que leurs modèles économiques « restent fragiles », la majorité bénéficiant de soutiens publics pour fonctionner.