La loi "Travail" (2016) prévoit notamment la gratification des individus les plus engagés. Sous réserve de conditions d’éligibilité, ils vont pouvoir bénéficier d’une valorisation de leur engagement sous la forme d’heures de formation. Le nouveau compte d’engagement citoyen (CEC) permet ainsi, tout au long de la vie, la validation d’activités citoyennes, susceptibles d’offrir des heures de formation supplémentaires dans le compte personnel de formation (CPF), au sein du compte personnel d’activité (CPA) de chaque individu.
La Gazette rappelle l'existence de la convention industrielle de formation par la recherche (Cifre), qui permet l'accueil de thésards dans les collectivités, où ils sont peu présents aujourd'hui. Des manques que le programme "1 000 doctorants pour les territoires", lancé en 2017, vise à combler. L'hebdomadaire propose un zoom sur les différentes stratégies adoptées pour cibler les thésards, qui met notamment à l'honneur la communauté de communes du Clunisois (13 800 habitants, en Saône-et-Loire), où deux thésards ont été recrutés, l'un sur l'isolement social en milieu rural et l'autre sur la démocratie participative en milieu rural.
C'est sous ce titre que Le journal des maires ruraux propose un "retour en chiffres et en exemples sur la vitalité de l'emploi rural", complété d'un entretien avec Laurent Rieutort, géographe et professeur à l'université Clermont-Auvergne, et du récit de plusieurs expériences dont celle du Parc Naturopôle Nutrition Santé dans l'Allier.
En 2015 le rapport "New forms of Employement" d’Eurofound - Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail, une agence tripartite de l’Union européenne - dégageait neuf formes d'emploi apparues depuis le début des années 2000 ou en très fort développement, en Europe. Le rapport décrivait (en anglais) de manière précise les caractéristiques de ces nouvelles formes d’emploi, avec pour chacune un focus sur chaque pays européen. En 2018, Eurofound met à jour son analyse.
Le média Metis propose une longue interview de la responsable pour BPI Group du programme "Entreprises éphémères pour l'emploi". Ce programme, inspiré d'une expérience menée au festival international de la photographie d'Arles, propose à des demandeurs d'emploi d'être les associés d'une start-up "éphémère" (durée de vie : 6 à 7 semaines) dont la finalité est de rechercher dans les entreprises du territoire les "emplois cachés" pour y candidater. Collecter des offres d'emploi, prospection par téléphone et en face à face, mobilisation des médias pour faire parler du projet... Pour arriver à leurs fins, les demandeurs d'emploi s'organisent, comme une entreprise, en différents services : un service commercial, un service face à face, un pôle web, un service administratif/RH, un service communication.
"Aujourd’hui, de nombreux travailleurs peinent à trouver du sens à leur travail : parce que le contexte professionnel est souvent incertain, parce qu’ils peuvent être déstabilisés par de nombreuses évolutions. Les organisations ont en conséquence une carte maîtresse à jouer en permettant à chacun de trouver du sens à son travail." Pour cela, une lettre du Centre ministériel de valorisation des ressources humaines en rappelle les cinq facteurs : utilité sociale du travail, autonomie/créativité, exemplarité de l'organisation, relations professionnelles enrichissantes et solidaires, reconnaissance du travail fait. Et pour chaque facteur, la lettre propose des pistes d'action.
Un article de L'École normale supérieure Paris-Saclay permet de se faire rapidement une idée de l'évolution du travail et des conséquences sur l'homme (compétences, rapport au travail) et les organisations. Décrivant des tendances actuelles - crowd work, coworking, télétravail, corpoworking, hackerspaces, fab labs, coopératives, travail gratuit (bénévoles, expérience clients) - les auteurs esquissent des pistes quant aux compétences requises et au management à faire également évoluer.
Le CNFPT propose en mai 2018 un ensemble de ressources sur la GPEEC, compilées par le Centre de Ressources Documentaires de l'Inset d'Angers. On y trouve des références à des articles, guides, rapports et ouvrages, dont certains accessibles en ligne.
En 2021, les 10 territoires sélectionnés (dont Thiers dans le Puy-de-Dôme et Villeurbanne quartier Saint-Jean dans le Rhône) par la ministre du Travail en 2016 auront remis 2000 chômeurs de longue durée au travail. "En mars 2018, environ 500 parmi eux ont déjà obtenu un CDI", indique la Lettre du cadre territorial, mais tous les territoires n'en sont pas au même point, et les retombées ne sont pas identiques partout. L'article avance ainsi quelques points clés (travail en amont du projet pour obtenir le consensus de tous les acteurs du territoire, importance de l'animation du comité local) et quelques freins (risque de concurrence avec les secteurs privé et public, rentabilité difficile pour certaines activités créées...), qui pourraient inspirer les 50 prochains territoires volontaires en 2019, à condition que la démarche ne soit pas remise en cause.
Le projet "Animateurs d’Espaces de Travail Collaboratif", initié en 2015, visait à renforcer l’animation des espaces de coworking de la Drôme, partant du constat que ces lieux mettent plus de temps en milieu rural pour trouver leur équilibre économique, en particulier pour financer l’animation, alors que c'est précisément cette animation qui permet de dynamiser l’économie locale et de générer du lien social. Porté par Le Moulin Digital et soutenu par la Direccte, le FSE, AGEFOS PME et le département de la Drôme, ce projet a récemment fait l'objet d'une analyse. On peut ainsi découvrir que sont devenus les lieux et les animateurs, comment ce métier est passé d'innovant à mature, quel a été le rôle de coordination du Moulin Digital, quels points seraient à améliorer.