L'AdCF a diffusé en mai 2020 une note qui s'intéresse aux dynamiques de création et de défaillance d'établissements dans les territoires, montrant leur faible corrélation avec les créations d'emploi. Elle montre notamment que "le processus de « destruction créatrice » (...) est très accentué dans certains secteurs fortement concurrentiels et à faible coût d'entrée : hôtellerie, commerces, restauration, livraisons, artisanat… sont par exemple des secteurs à fort renouvellement des tissus." Par ailleurs "la densité des tissus économiques et la densité démographique des territoires ont tendance à accroître ce phénomène de renouvellement". Portant sur des données antérieures à la crise sanitaire, "elle offre une grille de lecture pour décrypter les évolutions à venir et les impacts territoriaux futurs de cette dernière".
Conçu conjointement par les régions Bretagne, Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté et leurs Carif-Oref associés, Cléor est actuellement déployé dans six régions, dont AuRA depuis 2019. Cléor est un moteur de recherche qui permet à chacun de s'informer sur les métiers, les secteurs économiques, les entreprises, avec une entrée possible par territoire ; ou bien de découvrir les métiers à partir de ses compétences, centres d'intérêt et formations (à l’exclusion des bacs généraux ES, L, S).
Si l'employabilité repose sur la capacité à se positionner sur le marché du travail à travers un projet professionnel réaliste et sur la capacité à se vendre sur le marché du travail à travers les efforts de recherche d'emploi, les freins périphériques désignent quant à eux l'ensemble des difficultés personnelles susceptibles d'affecter négativement la capacité à rechercher et occuper un emploi. Une enquête récente de la Métropole de Lyon - qui est en charge des politiques d'insertion de son territoire - montre que plus de quatre bénéficiaires du RSA interrogés sur cinq déclarent des difficultés qui s'apparentent aux catégories identifiées dans les études sur les freins périphériques.
"Métiers anonymes" est le nom du podcast travail du Cnam démarré en 2019 : un rdv d'une demi-heure chaque premier mercredi du mois avec un expert sur "les mythes, les réalités et les perspectives de métiers en mal de reconnaissance". L'épisode 7 s'intitule "Saisonnier.e.s agricoles, le "sous-prolétariat" de nos campagnes ?"
Plus d'un quart des saisonniers travaille dans l'agriculture, où ils représentent un tiers de l'emploi en particulier dans la récolte de fruits, notamment lors des vendanges. Près de la moitié des saisonniers exercent leur activité dans les secteurs de la restauration, de l'hébergement et des loisirs, principalement sur les lieux de vacances. Logiquement, ce sont donc les régions côtières (particulièrement la Côte d'Azur) mais aussi les régions montagneuses (les Alpes notamment) et viticoles (Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Grand-Est) qui sont les plus concernées. Par ailleurs, la part du travail saisonnier dans le commerce est stable sur l'année (15 %). La direction de l'animation de la recherche des études et des statistiques (DARES) du Ministère du travail publie des chiffres clés sur les saisonniers : profils, types de contrat...
La Région a officiellement lancé cette nouvelle agence - sous forme associative - le 13 décembre 2019, à l'occasion de son Assemblée générale constitutive. Ses missions : organiser et financer des manifestations sur l'orientation ; valoriser les métiers et renforcer leur attractivité ; produire et diffuser de la documentation sur les métiers et les formations ; mettre en œuvre des actions favorisant l'insertion professionnelle et sociale des jeunes. Elle accueille et fédère les missions précédemment exercées par la délégation régionale de l'Onisep (Office national d'information sur les enseignements et les professions), l'Arom (Association régionale pour l'orientation et l'orientation des métiers), l'Espace info jeunesse de Clermont-Ferrand et une partie des missions régionales. Le communiqué de presse indique qu' "elle sera à la fois force de propositions et coordinatrice des actions d'orientation".
Cinq questions qu'une ancienne recruteuse pour Google a l'habitude de poser avant d'embaucher un candidat qui souhaite devenir télétravailleur. "Du bon sens pour éviter les échecs", commente ZeVillage.
Comme en 2018, les maisons de l'emploi (84 sur le territoire) ont décroché in extremis du budget de la part de l'État dans le cadre du projet de loi de finances pour 2020. "Mais la somme (...) est accordée sous condition [qu'elles] continuent leur transformation et veillent notamment à leur complémentarité avec Pôle emploi", indique Localtis.
Déclaration du Centre d'observation de la société qui présente, dans un très court article éclairant, les grandes tendances de l'emploi (emploi total et par secteur d'activité) depuis la fin du XIXe siècle. Si, depuis le milieu des années 2000, l'emploi total a recommencé à augmenter (l'emploi industriel et l'emploi agricole semblent avoir atteint un plancher ; l'activité reprend dans les services marchands ; la reprise est plus modeste dans le secteur des services non-marchands), une double inquiétude demeure cependant. "D'une part, celle de la durabilité de la reprise actuelle : le mouvement va-t-il venir se briser comme en 1983, 1993 ou 2008 sur une nouvelle récession ? (...) D'autre part, les nouveaux emplois sont souvent de moins bonne qualité, marqués notamment par la précarité et les bas salaires. Pourra-t-on parler de « plein emploi » avec des emplois qui ne rapportent plus guère ou très instables ?"
Le conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) des Pays de la Loire a adopté le 15 octobre 2019 le rapport "Comment faciliter l'accès à la formation professionnelle ?" Ce document pointe des inégalités persistantes dans l'accès à la formation : une information moindre et des problématiques de mobilité en zones rurales, des difficultés pour le public féminin à se libérer de contraintes familiales, des démarches longues et complexes pour obtenir un financement... Pour le Ceser, un site Internet ne saurait suffire : "toutes les personnes suivies nous ont confié qu'au cours de leur projet de formation il y avait eu une rencontre, quelqu'un qui les avait aidés. À l'heure de la digitalisation, l'accompagnement humain reste toujours essentiel au niveau des parcours". À la suite de ces constats, le rapport émet une vingtaine de recommandations, telles que la création d'un "chéquier mobilité, restauration, hébergement, modes d'accueil" pour les personnes partant en formation et d'un nouveau métier : "accompagnateur de vie professionnelle" dont les missions seraient plus larges que celles des conseillers en évolution professionnelle.