"Si vous êtes jeune, issu d'une minorité, et que vous travaillez dans un milieu rural, vous avez plus de risques d'être remplacé par un robot", annonce de manière provocatrice le magazine Usbek & Rica, s'appuyant sur les conclusions d'un rapport publié par une ONG américaine et relayé par le Massachusetts Institute of Technology (MIT). Et le magazine (français) de continuer "voitures autonomes, robots livreurs d'organes, ramasseurs de pommes et manutentionneurs… Le monde du travail est déjà touché de près par l'émergence des nouvelles technologies. Loin de remettre en question l'existence même du travail humain, l'automatisation pourrait toutefois accentuer les inégalités face à l'emploi, en particulier dans les zones rurales." Reste à préciser notamment que ces zones rurales (américaines) sont des villes de plusieurs dizaines de milliers d'habitants.
Identifier des objets dans une image, transcrire des factures, modérer du contenu sur les médias sociaux, visionner des vidéos de courte durée, copier-coller du texte ou répondre à des sondages en ligne, les micro-tâches qu'effectuent les prestataires recrutés par des plateformes contribuent au développement des intelligences artificielles et sont majoritairement payées à la pièce (de l'ordre de quelques centimes). Un rapport présente les premiers résultats du projet de recherche DiPLab ("Digital Platform Labor") et contribue à pallier la quasi-absence d'études sur le micro-travail - un secteur en hausse - dans les pays d'Europe. Réalisée en 2018, une enquête estime à environ 260 000 le nombre de personnes qui micro-travaillent au moins occasionnellement en France. Un travail généralement invisible et régi par des formes de contrats diverses.
La Fédération nationale des agences d'urbanisme (FNAU) souhaite explorer les enjeux de connaissance des dynamiques commerciales et ambitionne d'éditer un triptyque sur l'emploi commercial : le commerce est-il créateur d'emploi ? Quelles sont les disparités territoriales dans les dynamiques de création, de mutation ou de disparition d'emplois ? Quelles sont les spécificités de ces emplois suivant le type d'activité ? Dans ce premier opus, sorti en mai 2019, c'est la place du commerce dans l'économie et son influence - en tant qu'activité présentielle et en matière d'aménagement du territoire - qui est étudiée : "l'objectif est de (re)dessiner les contours du paysage commercial français, afin de disposer de références communes à l'échelle nationale ; de mesurer la place prise par le commerce dans l'économie ; de bien comprendre les spécificités sociologiques des emplois et de vérifier si les dynamiques de création d'emplois dans le commerce sont toujours d'actualité."
Bastamag suit depuis 2016 le projet Territoire zéro chômeur de longue durée lancé dans la banlieue de Caen. Le magazine propose un long reportage qui met en avant des réussites et des difficultés.
Celle-ci a été diffusée le 16 mai 2019 par la Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) aux préfets de région et de département, ainsi qu'aux Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE). Elle s'articule autour de trois orientations définies par l'État, dont un pilotage de la performance et de l'efficience du réseau des Missions Locales repensé. Figure ainsi un "nouvel outil d'analyse de la performance", centré sur dix indicateurs. L'enveloppe pourra être majorée "jusqu'à 10 %", en fonction de l'atteinte ou non des objectifs. Les missions locales devront aussi travailler à des démarches de mutualisation entre elles et à "de nouvelles synergies" avec Pôle emploi, notamment à destination des entreprises.
En avril 2019, la 4e édition des Rencontres de l'emploi posait la question des inégalités des territoires face au chômage et à la création d'emploi. Pôle Emploi réunissait démographes, sociologues, psychologues, économistes, géographes, élus et acteurs locaux pour évoquer les solutions pour compenser ces inégalités : incitation à la mobilité géographique, à la formation, politiques de transports ou du logement… Des rencontres à revivre à présent en vidéos, complétées par des entretiens avec des spécialistes.
Cette transition a-t-elle un impact positif sur la création d'emploi dans les territoires ? Par quels mécanismes ou effets et dans quels secteurs des chaînes agricoles et alimentaires ? Quelles formes entrepreneuriales les porteurs de projet engagés dans cette transition privilégient-ils ? L'entreprise Terralim et l'association RESOLIS apportent des éléments de réponses et formulent des propositions pour favoriser l'accélération et la massification de la transition agricole et alimentaire.
Élaboré par le CGET, le ministère du Travail et le secrétariat d'État chargé de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, cet ouvrage se présente comme un outil au service des acteurs de l'emploi, de la formation, de l'insertion, de l'orientation ou du développement économique. Il vise à leur apporter les clés de compréhension et outils pour mettre à l'agenda la question de l'accès à l'emploi des femmes dans les territoires ruraux et mobiliser les différents dispositifs et leviers pour avancer dans une prise en compte effective de ces enjeux.
Depuis le 20 février 2019, la Bourse interministérielle de l'emploi public (BIEP) est devenu Place de l'emploi public. Il s'agit du premier site d'emploi public commun à toute la fonction publique (fonction publique d'État, fonction publique hospitalière et fonction publique territoriale), avec plus de 5 000 offres d'emploi dans toute la France. Place de l'emploi public se veut un outil au service de ceux qui recrutent, des agents publics qui souhaitent faire une mobilité, et des personnes en recherche d'emploi.
Les plateformes de micro-travail allouent des tâches fragmentées à des foules de prestataires dont la rémunération peut être aussi faible que quelques centimes. Indispensables pour développer les intelligences artificielles actuelles, ces micro-tâches poussent à l'extrême les logiques de précarité déjà constatées à l'égard des travailleurs "uberisés". Un article de recherche propose en février 2019 une estimation du nombre de personnes concernées par le micro-travail en France et détecte trois types de micro-travailleur. Il montre que ce n'est pas un phénomène anecdotique et qu'il mérite une grande attention de la part des chercheurs, des partenaires sociaux et des décideurs publics.