Le Kit emploi est une action proposée à Pont de l'Arche (4 209 habitants, Eure) qui propose un accompagnement collectif aux demandeurs d'emploi de la commune. Sans catégorie d'âge, de qualification ou de parcours, il a été recherché la constitution d'un groupe aux parcours hétérogènes pour créer une complémentarité, une plus-value et une mixité. Trois mois pour échanger, développer son réseau, découvrir de nouvelles pistes professionnelles, créer du lien social, communiquer et se faire connaître... Détail et bilan de l'action dans une fiche d'expérience proposée par l'Union Nationale des Centres Communaux d'Action Sociale.
"Depuis 24 ans que je fais ce métier, je rencontre des décideurs qui n'ont de cesse de chercher le même profil que celui de la personne qui vient de quitter le poste à pourvoir ou un profil proche du leur quand ils étaient jeunes", lance le DG d'un cabinet de recrutement. Un phénomène répandu et particulièrement accentué en France, selon une chercheuse du CNRS : "dans les annonces d'offres d'emplois, la définition des postes est très pointue. Les critères de sélection priment sur l'information dispensée aux candidats pour qu'ils fassent eux-mêmes leur choix". Un article de l'Observatoire de la compétence métier explique comment le clonage et l'homophilie sont deux travers des politiques de recrutement qui ont tendance à appauvrir voire mettre en danger les structures.
La Gazette a organisé une webconférence "sur le télétravail et ses pièges. Peut-on surveiller que l'agent travaille réellement ? A quel profil correspond le télétravail ? Lesquels n'y sont pas adaptés ? A quoi doit-on veiller en termes d'équipements ?" Une webconférence à revoir sur le site de l'hebdomadaire, car "organiser le télétravail dans sa collectivité ne s'improvise pas et exige de se poser au préalable les bonnes questions, techniques et organisationnelles."
Deux principes fondamentaux encadrent les recrutements : l'interdiction des discriminations (origine, âge, état de santé, situation familiale...) et le respect de la vie privée. Or, il est possible de discriminer sans le savoir, inconsciemment, et d'être condamné à ce titre. Pour le Défenseur des droits, la lutte contre les discriminations est aussi un levier d'amélioration des recrutements. Il publie un guide qui "a pour objet d'aider toute personne qui contribue à un processus de recrutement à sécuriser ses démarches, en identifiant ce qui est interdit ou autorisé, au cours des différentes étapes de recherche et de sélection de candidatures."
Avec les projets TZCLD, l'idée est de recruter des chômeurs de longue durée dans une "entreprise à but d'emploi" qui équilibre ses comptes avec une subvention correspondant au montant des aides qui auraient été versées aux chômeurs. "Comment cette idée pourrait-elle réussir là où toutes les politiques précédentes ont échoué ? Parce qu'elle ne résulte pas d'une politique publique venue d'en haut, mais d'initiatives locales pilotées par des entreprenants inspirés et opiniâtres, en lien étroit avec leurs territoires", selon le fondateur de l'École de Paris du management. Dans une note intitulée "Création et management d'une entreprise à but d'emploi", l'école décortique l'expérience du premier projet de TZCLD, démarré en 2014 sur le territoire breton de Pipriac et Saint-Ganton (environ 4 000 habitants). Une expérience qui "interpelle notre manière de concevoir le management et les politiques publiques".
L'objectif du projet, déployé par l'association AMESUD avec les associations Impact-H, Pourquoi Pas et la CCI de l'Ardèche, est double, selon sa lettre d'information du 4e trimestre 2019 : "à la fois améliorer sa confiance en soi et se servir du groupe pour dynamiser sa recherche d'emploi mais aussi découvrir les entreprises du territoire et leurs attentes. L'idée étant de créer des passerelles entre les personnes qui cherchent un emploi et les employeurs, via des rencontres et des visites en entreprises. Ainsi des temps de formation et d'échanges sont prévus en salle avec une diversité d'intervenants qui permettra d'enrichir le champ des possibles des participants. Ces moments seront complétés par des temps chez des partenaires ou en entreprise. Un bilan sera effectué mi-décembre [2019] à l'issue de l'action." A noter : trois groupes sont déjà constitués sur les pôles de Joyeuse, Aubenas et Le Teil.
Fruit d'un appel à manifestation d'intérêt lancé dans le cadre d'un partenariat avec le programme national Action Cœur de Ville, le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) a dévoilé le 26 septembre 2019 les 55 premières villes "moyennes" (pour 85 candidatures) qui accueilleront un espace d'accès à la formation dans le cadre de son programme Au cœur des territoires. Trois villes sont lauréates en Auvergne-Rhône-Alpes : Aurillac, Montélimar et Roanne.
Laurent Bibard, docteur en philosophie et en économie, dirige la chaire Edgar Morin de la complexité de l'ESSEC. Dans une courte vidéo, il s'exprime sur les contradictions quotidiennes auxquelles le professionnel doit faire face, soumis aujourd'hui à une tension entre court terme (exigence de donner le meilleur de soi-même tout de suite, tout le temps, et que cela se sache, que cela se mesure...) et le long terme (truffé d'incertitudes, alors que l'avenir commence pourtant dans une poignée de secondes). Comment agir face à cette contradiction ? Et comment s'assurer qu'on est compétent ? D'une part en faisant ce que l'on doit faire, en répondant à l'attente, donc en répétant ce que l'on sait déjà faire. D'autre part en sachant écouter, être attentif aux signaux faibles, s'adapter, réagir, inventer. Le chercheur enjoint les organisations à cultiver une vigilance individuelle et collective pour assurer leur durabilité. Car, dit-il, une organisation qui ne fait que ce qu'elle sait déjà faire tôt ou à tard va à l'échec.
Face au manque de candidatures pour certains postes, aux profils des candidats non adaptés aux offres d'emploi, ou aux demandes mêmes des candidats, les collectivités territoriales sont obligées de desserrer les cordons de la bourse, indique le baromètre RH des collectivités locales réalisé par le groupe Randstad. Pour continuer à attirer des candidats, près de la moitié des responsables des collectivités territoriales (et plus encore dans les petites collectivités) affirment être ainsi "prêts à consentir un effort sur la rémunération" des agents.