Sujet de travail du laboratoire Rameau depuis 2008, il est l'objet d'un supplément de près de 80 pages par le magazine Juris Associations. Ce dossier permet de comprendre les transformations à l'œuvre, les sept modèles socio-économiques d'intérêt général, les trois leviers à actionner (richesses humaines, financement et alliances) et les outils pour cheminer vers l'hybridation.
Organisé par l'association Nouvelles Ruralités, avec plusieurs partenaires dont l'Association des maires ruraux de France, le Parlement rural vise à poursuivre la dynamique enclenchée avec la mission Agenda rural, qui a remis son rapport au Gouvernement en juillet 2019. Autoproclamé le 4 juin, ce Parlement a tenu sa première session les 15 et 16 octobre 2019 à Nevers (Nièvre). L'occasion de faire le point sur la mise en œuvre - ou non... - des propositions de l'Agenda rural. "Sur les 200 propositions avancées, une cinquantaine seraient effectivement dans les tuyaux", d'après Localtis.
Chercheur en science politique et consultant en stratégies territoriales, Nicolas Rio voit pour 2020 cinq "thèmes qui structureront le débat électoral et très probablement les grands axes de la prochaine mandature" : la stratégie de peuplement, qui veut-on accueillir ? Le partage de l'espace public, comment cohabiter ? L'élargissement de la participation citoyenne, comment faire ? Les équipements collectifs, sur qui s'appuyer pour répondre aux nouveaux usages ? L'alimentation et la consommation, vers un nouveau pan de l'action publique locale ? Des explications à lire dans une tribune de Médiacités.
The Village-Changer le monde est un évènement annuel qui réunit pendant deux jours "décideurs et change makers nationaux et internationaux" dans la Résidence Saint-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne), un lieu piloté notamment par la Région Occitanie depuis l'été 2019 et présenté comme une "villa Médicis de la ruralité (...) dédiée à l'accompagnement de startups au service du monde rural". De son côté, The Village-Changer le monde a pour objectif de "préfigurer un futur meilleur, inclusif et responsable ; proposer des solutions qui, de la ruralité à l'urbanité, de l'individu au collaboratif, révèlent un monde glocal dans lequel l'innovation positive met le citoyen au cœur des enjeux." Lors de sa troisième édition (août 2019), vingt propositions prenant en compte le rural ont été avancées à l'attention des maires de France en vue des prochaines élections municipales de 2020.
Les agences d'urbanisme de Lyon et de Saint-Étienne ont constitué une mise de fonds sur cinq ressources majeures : eau potable, alimentation, énergie, ressource minérale, déchets du BTP et de la construction. Pour chaque ressource, les auteurs s'interrogent sur sa géographie, ses chiffres clés, ses forces et faiblesses, les enjeux pour l'aire métropolitaine, le cadre réglementaire et les documents de référence. Une publication qui "propose une lecture "envers du décor" par une approche systémique des ressources, clés de lecture de l'inter-territorialité".
Création d'un fonds national de cohésion des territoires, d'un "fonds de solidarité environnementale alimenté par les collectivités territoriales et les entreprises les plus polluantes", d'un fonds de péréquation du versement transport, extension des emplois francs et des territoires zéro chômeurs, généralisation des contrats de réciprocité (qui prendraient en compte les "aménités" environnementales et écologiques des territoires ruraux), inscription de la notion d'espace dans la Constitution, déploiement de la 5G en priorité dans les territoires... Ce sont quelques-unes des 200 propositions issues du rapport "Ruralités : une ambition à partager" (rédigé par un député, deux maires, les présidents de l'AMRF et de l'association Nouvelles Ruralités) remis au ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales fin juillet 2019. Celle-ci devra à présent arbitrer en vue de la présentation d'un plan d'actions "Agenda rural" en septembre pour une mise en œuvre dès le second semestre 2019 (le gouvernement n'ayant pas retenu l'idée d'une loi globale sur la ruralité, il s'agira de compléter les nombreux textes en cours de discussion ou à venir). Une démarche qui fait écho à l'initiative européenne de développer un agenda rural dans l'Union européenne, à l'instar de son agenda urbain.
D'après la Confédération générale des SCOP, 2018 a été marquée par une croissance de l'emploi de 4,5 % dans les coopératives, un chiffre d'affaires en progression de 6,2 % et un développement du nombre de Sociétés coopératives de 3,8 % par rapport à l'année précédente, "confirmant ainsi la conciliation effective d'une performance économique et sociale de ce mode d'entreprendre". A noter, "la croissance soutenue du nombre de Sociétés coopératives d'intérêt collectif est une tendance qui s'affirme avec un taux de progression de 14 % en un an, soit 868 SCIC en 2018, soulignant ainsi leur capacité à répondre à des problématiques associant différentes parties prenantes publiques et privées".
C'est à Totnes (8 000 habitants, Angleterre) qu'est né en 2006 le mouvement international des villes en transition, initié par Rob Hopkins. "Après douze années de circulation, écrit le Réseau des collectivités territoriales pour une économie solidaire (RTES), la monnaie locale iconique de Totnes s'arrête au 30 juin 2019". Le RTES traduit les propos tenus par Rob Hopkins, qui tire le bilan de cette expérience (relocalisation de l'économie, redynamisation des commerces en centre-ville, mise en valeur du patrimoine et de l'histoire de la ville et de ses habitants...), évoque les raisons ayant mené à l'arrêt du Totnes Pound et donne des conseils aux groupes souhaitant développer une monnaie locale sur leur territoire.
De nombreuses administrations ont développé et structuré ces dernières années leur fonction innovation (lab, mission transversale, programme d'actions...). Sur certains territoires, on dénombre désormais des dizaines d'acteurs de l'innovation publique (collectivités territoriales, services déconcentrés, opérateurs publics locaux…), qui commencent parfois à s'organiser en réseaux plus ou moins formels. "Comment accentuer cette dynamique pour éviter que chacun “innove dans son couloir”, interroge la 27e Région ? Comment favoriser le partage d'expériences, l'entraide, la formation pair à pair et le co-développement ? Au delà, comment dépasser les clivages institutionnels et politiques pour mutualiser les efforts, les énergies et (soyons fous !) les moyens ?"
Le CGET publie un état de la recherche française sur les petites centralités et fait le point sur les politiques publiques qui leur sont dédiées. Il s'agit aussi de questionner (de définir ?) l'objet "petites centralités", remis en question par de nouvelles polarités issues de l'hypermobilité, de la déconnexion entre lieux de vie et de travail, de l'évolution des modes de vie et de consommation... "L'un des changements les plus importants réside dans le fait que les petites centralités ne désignent plus seulement les petites villes centres du milieu rural mais également celles du périurbain", un autre est que "leurs profils se sont de plus en plus diversifiés". Faut-il à présent penser dispersion/articulation, poly-centralité... ? La note "appelle l'invention de nouveaux modèles (...) ainsi que des politiques différenciées afin de répondre à la diversité des situations et des enjeux".