Dans un texte intitulé "L'engagement bénévole en temps de crise sanitaire : bilan et enseignements", France Bénévolat tire et détaille quatre enseignements pour les dynamiques d'engagement face aux enjeux à venir : développer l'offre d'engagement en diversifiant les modes d'engagement, développer l'intermédiation pour renforcer la capacité d'accueil des associations, favoriser l'intergénérationnel dans les pratiques associatives, renforcer et accompagner les coopérations territoriales.
"Les mesures mises en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19 (...) ont relancé le débat sur le respect des libertés individuelles". Une problématique "également très présente dans le débat sur la transition écologique, dès lors que l'on aborde la question des changements de modes de vie". L'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) explore dans une courte note l' "enjeu de l'articulation entre liberté individuelle et politiques publiques environnementales à travers le prisme de la légitimité de l'action publique." Jusqu'où la puissance publique peut-elle aller sans remettre en cause les libertés individuelles ? Les auteurs d'une courte note entendent montrer "que la réponse à cette question est liée, notamment, à la grille de lecture utilisée pour expliquer les modes de vie, et qu'il en existe plusieurs suivant les points de vue adoptés. Ainsi, légitimer l'action publique demande avant tout de débattre collectivement des différentes visions des déterminants des modes de vie, afin de choisir démocratiquement des changements plutôt que de se les voir imposer par l'urgence de crises futures." Le think tank présente ici huit grilles de lecture pour penser les changements de modes de vie, pour lesquelles la question de la liberté se pose à chaque fois différemment.
"Accélérer les alliances stratégiques entre associations, entreprises & collectivités" était une mission ministérielle co-pilotée par le RAMEAU. En mai 2020, les résultats de ces travaux ont été présentés sous forme d'une capitalisation. Des ressources sont désormais en ligne : un argumentaire expliquant les raisons de l'émergence du mouvement de co-construction, en lien avec l'accroissement des défis sociétaux et la raréfaction des ressources ; un kit méthodologique pour une démarche apprenante sur le "faire alliance" ; une base d'exemples qui illustre la diversité des modes de coopération ; une cartographie des outils existants pour passer à l'action concrètement.
Un texte de Sylvie Fol, professeure d'aménagement et d'urbanisme, analyse les obstacles à la prise en compte des difficultés des villes petites et moyennes et décrit le processus par lequel les problèmes de ces villes ont été progressivement inscrits à l'agenda politique national. Elle examine le rôle que les villes petites et moyennes sont susceptibles de jouer dans le maillage du territoire, en suggérant que les petites villes, en particulier, sont peut-être plus que les autres celles où peuvent s'inventer des stratégies alternatives et de nouveaux "modèles" d'action publique.
"Le futur de l'action publique est-il en train de se fabriquer sous nos yeux, dans les multiples innovations spontanées et autres bricolages institutionnels provoqués par une crise aussi brutale que inattendue, interroge la 27e Région ?" Pour répondre à ces questions, l'association a initié Réflexes publics, une enquête de terrain sur les transformations publiques par temps de crise. Un premier article rend compte d' "une série de tensions" et pistes révélées : la participation citoyenne, victime collatérale ou repli stratégique ? La démocratie contributive, mobilisation spontanée des citoyens ou externalisation de l'action publique ? Démarches administratives, ultra-personnalisation ou nouvelle normalisation ? Management interne, renforcement d'une culture commune ou creusement de l'écart entre métiers ? Coopérations institutionnelles : repli sur soi ou intensification des connexions ? Pilotage : planification de l'incertitude ou centralisation de fait ?
Initiée par la Dreal AuRA, en partenariat avec le Cerema, le Territory Lab, et l'Institut des Futurs Souhaitables, une recherche-action collaborative a été initiée sur le biomimétisme territorial. L'ambition : à partir "de ce courant qui s'inspire du Vivant", "développer et expérimenter de nouvelles méthodologies d'émergence et de conception de projets territoriaux". Le Cerema livre dans un article des explications sur cette recherche-action - qui bénéficie de l'appui méthodologique du MIT (Massachussets Institut of Technology) -, et revient sur les différents temps organisés.
Confronté à une série d'enjeux (chute démographique, chômage, enclavement - ferroviaire et numérique -, sécheresse, épuisement des ressources en eau, fermeture des services publics...), le PETR du Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher (quatre communautés de communes et une communauté d'agglomération) a sollicité un accompagnement du Cerema pour mettre en place "une démarche innovante, basée sur des ateliers participatifs de mise en mouvement et de réflexion prospective, et destinée à construire un projet de territoire mobilisant les ressorts de la résilience." Le Cerema livre à présent un "carnet de bord" de cette démarche, destiné à capitaliser les productions réalisées et à rendre compte de l'avancée de la démarche.
Claude Pautet anime depuis plusieurs années des sessions de formation à Cap Rural sur la relation entre agents de développement et élus (employeurs ou partenaires des projets de développement). Il est par ailleurs consultant et intervenant à l'INET de Strasbourg. Depuis quatre ans, il travaille avec d'autres sur la manière dont une organisation qui subit un choc peut survivre, puis s'adapter, potentiellement rebondir. La crise sanitaire les a amenés à rédiger un texte : initialement destiné aux cadres supérieurs des collectivités locales, ce document présente leurs points de vue mais aussi des ressources qui peuvent être utiles pour tirer des enseignements de son vécu du confinement (mauvaises et bonnes surprises, confirmations et découvertes...). Ces ressources sont utilisables rapidement, individuellement puis peuvent être des supports à des échanges collectifs au sein d'un service, d'une structure, d'une équipe projet.
En novembre 2019 se tenaient les Rencontres de l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP) consacrées aux associations et aux mutations qu'elles opèrent pour faire face à un environnement lui-même en évolution. Un compte-rendu détaillé éclaire ces évolutions, mutations, hybridations... (gouvernance, modèles socio-économique, développement du "social business"...), ainsi que les difficultés et tensions en cours (professionnalisation, concentration, concurrence, financement, relations avec l'acteur public).
Les géographes Martin Vanier et Clémentine Martin-Gousset contribuent à la collection "Le virus de la recherche" lancée par les Presses universitaires de Grenoble. Questionnant dans une brève note le "monde d'après", ils brossent un tableau des différentes analyses et convictions portant sur la crise sanitaire : "symptôme brutal, mais potentiellement rédempteur, de la crise écologique globale" - dont d'ailleurs "la métropolisation et l'urbanisation [en] sont le creuset" ; elle serait aussi une "sainte alerte pour reconsidérer dans nos sociétés la part irréductible de solidarité qu'elles doivent maintenir pour leur propre résilience" ; elle rappellerait encore "l'indispensable capacité d'indépendance stratégique et industrielle". Plaidant pour un "monde pluriel", les auteurs alertent contre le "confinement populiste post-démocratique" d'un "monde d'après sans contradiction" si l'on attend que celui-ci soit tout à la fois "écologique, anti-urbain, solidaire et industriellement indépendant". Car il serait alors "sans politique, c'est-à-dire sans devoir de régulation des innombrables contradictions dont cette crise est révélateur".