C'est ainsi que l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (UNCASS) présente "La Conciergerie d'ici", expérimentation de 18 mois débutée en décembre 2021 par le CIAS de Sarlat-Périgord noir, la solution de téléassistance Présence Verte et le groupe de protection sociale complémentaire AGRICA, afin de "répondre à des besoins de première nécessité et lutter contre l'isolement en milieu rural".
Une étude a été menée pour l'ANCT par l'UMR CESAER entre 2019 et 2020 afin de "mieux appréhender les fonctions de centralités des communes en matière d'équipements et de services en France métropolitaine". Il en ressort quatre niveaux de centralités : centres locaux, intermédiaires, structurants ou majeurs d'équipements et de services. Une publication de l'ANCT en présente les principaux résultats. A noter que "les résultats des travaux commandés à INRAE-CESAER ont ainsi été mobilisés par l'ANCT pour affiner la cible des communes pouvant être concernées par le dispositif Petites Villes de demain : qu'est-ce qu'une « petite ville » dans le cadre de cette politique publique ? La centralité est-elle seulement définie par un volume d'habitants d'une commune ? Comment prendre en compte son influence sur un territoire ?"
ACCESS'R (ACCEssibilité des ServiceS à la population en milieu Rural) réalise un travail de capitalisation de pratiques innovantes en matière de revitalisation de l'offre de services en milieu rural. Porté par Leader France et quinze partenaires français et européens, ce projet est mené dans le cadre d'une MCDR. En septembre 2020, un recueil a été publié, rassemblant une trentaine d'expériences capitalisées (MSAP, conciergerie, santé, commerce, mobilité, épicerie associative, habitat participatif, coopérative jeunesse de services...), des fiches analyses pour mieux comprendre les enjeux de l'accessibilité des services en milieu rural, des fiches ressources.
Les métropoles font face "à un foisonnement d'acteurs venant s'implanter sur le territoire pour proposer de nouveaux services aux usagers". Une évolution qui "bouscule le partage des rôles entre collectivités publiques et opérateurs privés" et "interroge les modalités d'intervention de l'action publique métropolitaine et sa capacité à maîtriser l'offre de services proposés sur son territoire. Au-delà des réponses ponctuelles bricolées dans l'urgence, comment gouverner ces écosystèmes urbains en mutation ?" Réponses à lire dans la saison 3 de l'étude sur les nouveaux modèles économiques urbains, réalisée avec le soutien de La Banque des Territoires - Caisse des Dépôts, du Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA - service interministériel) et de l'Ademe, un travail qui vise à outiller les métropoles pour mieux comprendre ces mutations… et mieux les orienter.
En avril 2020, la mairie de La Ciotat a mis en place un nouveau service, gratuit, à destination des habitants incapables de se déplacer pour faire leurs courses alimentaires. Construit en partenariat avec les commerces et producteurs locaux, animé par le CCAS, il permet aux habitants de passer une commande auprès de la mairie, qui réalise ensuite le service de portage de courses au domicile.
"La suppression de la taxe d'habitation signe la perte d'autonomie fiscale des collectivités territoriales, écrit La Gazette. Certes, le manque à gagner est aujourd'hui compensé par l'État, mais pour combien de temps ? Et quid du financement des nouveaux services publics amenés à se développer ?" Faut-il privatiser/sous-traiter/externaliser le service public local ? Aller vers plus de digitalisation ? Quelles sont les attentes de la population ? Dans un dossier consacré au financement des services publics locaux, l'hebdomadaire s'arrête aussi sur des expérimentations montrant que d'autres solutions économiques s'inventent sur les territoires, par exemple à partir de la data, de "boucles alimentaires", d'actionnariat citoyen.
Les services publics sont des activités exercées directement par une autorité publique, donc par l'État, une collectivité territoriale ou sous leur contrôle, dans le but de satisfaire un besoin d'intérêt général. Comment la géographie des services publics a-t-elle évolué en France ? Quels enseignements en tirer pour l'aménagement du territoire ? Pointant plutôt "un déménagement du territoire", le chercheur et consultant Gwénaël Doré montre comment "la fermeture de nombreux services [écoles, bureaux de poste, sous-préfectures, services fiscaux, tribunaux et services de santé] a fait l'impasse sur plusieurs réalités" : l'effet boule de neige de la disparition d'un service, l'inégal accès à la mobilité des populations et les lacunes du tout matérialisé. Il n'oublie pas de rappeler que certains services à la population ont eux augmentés entre 1980 et 2013 (agences de l'emploi, pharmacies, maisons de retraite, médecins généralistes, piscines, collèges). Enfin, l'auteur examine les maisons de services au public comme "réponses pour freiner le moindre maillage des services publics" et leur coexistence avec d'autres structures de mutualisation (maisons de l'emploi, CCAS/CIAS, tiers-lieux...).
Le Président de la République avait annoncé en 2019 le lancement du réseau France Services, "afin que quel que soit l'endroit où il vit, chaque Français puisse être accueilli en un lieu unique, par des personnes formées qui l'accompagnent dans ses démarches du quotidien." Au 1er janvier 2020, 460 France Services avaient été labellisées, rejointes à présent par 74 autres structures dont 15 en AuRA. D'autres France Services seront labellisées durant l'année et en 2021.
Installée à proximité de la gare de La Roche-sur-Foron (11 339 habitants, Haute-Savoie), la conciergerie propose des services du quotidien (pressing, cordonnerie, garde d'enfants…), de livraisons (paniers de fruits et légumes locaux, colis / La Poste...), de mobilité (contrôle technique, révision, entretien, vidange, réparation, location / réparation vélo...), des formalités et démarches administratives (carte grise, permis de conduire...), d'offre alimentaire (distributeur de repas locaux, dépôt de pain...), une mini-boutique (timbres, presse), des services touristiques et évènementiels, un espace de co-working... Ce service est géré par l'association SOLUS (préfiguration d'une Scop ou d'une SCIC) et soutenu par la Communauté de Communes du Pays Rochois. Clients et fournisseurs sont parties prenantes de l'association.
Titre d'un article de La Gazette qui raconte comment certaines maisons de services au public (MSAP) - notamment en montagne - font état de difficultés "qui ne semblent pas solubles dans la rigidité du cahier des charges actuel" : présence de six opérateurs (Pôle emploi, La Poste, CNAV, CNAM, CNAF, MSA), de trois administrations (l'Intérieur, la Justice et les impôts) et surtout de deux agents pour l'accueil des usagers.