Depuis le 1er septembre 2017, la première unité mobile de télémédecine connectée en temps réel à un réseau de 200 radiologues circule sur les routes pyrénéennes. Il s'agit d'un camion de dix mètres de long et trois de large, offrant une large gamme d'examens (radiologie, mammographie, échographie, rétinographie, dermatoscopie), avec téléconsultation par visioconférence. Un prototype imaginé par le Centre européen des technologies de l'information en milieu rural (CETIR), comme le rapporte Maires de France dans un article décrivant l'expérimentation.
L'Agence d'urbanisme et de développement intercommunal de l'agglomération rennaise, sollicitée par Rennes Métropole, a élaboré une démarche qui prend davantage en compte la santé dans les projets urbains. Un guide méthodologique en a été tiré, "qui permettra aux communes de traduire cette ambition dans la création ou l’amélioration d’espaces de ressourcement (place, square, espace vert, aire de jeux…) dans leur territoire. Cette méthode pragmatique, aborde le sujet par les usages pour mieux répondre aux besoins des habitants après une première approche géographique. L’organisation d’une consultation de la maîtrise d’usage permet d’aller plus loin dans la co-élaboration de ces espaces appropriés aux besoins locaux."
La Région Auvergne-Rhône-Alpes a dévoilé le 7 novembre 2016 le contenu et le budget de ce plan, soit 20 millions € pour l’accompagnement des projets des stations thermales nouvelle génération. Si 17 millions seront consacrés exclusivement aux projets d’investissements des 24 stations thermales de la région, 3 millions seront réservés aux actions collectives de soutien à l’innovation, à la formation et à la promotion du thermalisme.
"À La Roche-Derrien, dans les Côtes-d’Armor, le canular de l’arrivée d’un druide pour contrer la pénurie médicale a fait autant de bruit qu’un lancer de menhirs dans un magasin de potion magique", écrivait Ouest France en mars 2016. Annonces dans la presse spécialisée, panneaux sur les routes, tracts... rien n'avait fonctionné pour installer un généraliste sur la commune. Alors, avec une agence de communication, un projet est imaginé : lancer une campagne avisant de la permanence d'un druide guérisseur tous les vendredis en mairie, pour créer le buzz médiatique. Le Courrier des maires revient en octobre 2016 sur ce canular pour en décrypter l'expérience.
Depuis trois ans, la commune d'Oberbruck (Haut-Rhin, 420 habitants) n'a plus de médecin généraliste. Malgré des démarches engagées elle n'a pas réussi à trouver un remplaçant au précédent praticien. Il existe certes des praticiens dans une commune proche, mais ceux-ci ne peuvent plus faire face au flux de la patientèle, sans oublier les personnes sans véhicule ou à mobilité réduite qui ne peuvent pas se déplacer. Oberbruck a donc décidé de se lancer dans la télémédecine. La commune a investi 50 000 euros dans l'équipement d'un centre de consultation, en confiant la gestion du dispositif - qui a démarré en septembre 2016 - à une association. Un article de Localtis rapporte le fonctionnement de ces consultations à distance.
Le thermalisme répond à nombre d'enjeux actuels que ce soit le vieillissement de la population, la santé publique, l'aménagement du territoire ou encore le développement local, estiment deux députés dans un rapport sur le soutien public au thermalisme présenté le 9 juin 2016 à la Commission d'évaluation et de contrôle de l'Assemblée nationale. Si la France compte 89 stations thermales (110 établissements), la plupart des établissements sont en gestion privée et un quart sous gestion publique (régie, SEM ou SPL), avec des écarts de taille et de fréquentations très importants. A l'exception de Balaruc-les-Bains (Hérault), première station thermale en France avec 46 000 curistes, entièrement publique, les stations "municipales" sont généralement celles de moindre taille, de faible rentabilité et qui rencontrent le plus de difficulté. Un article de Localtis revient sur le succès de cette station publique et plus largement sur les moyens mis en avant dans le rapport des parlementaires pour relancer le thermalisme, notamment par les financements ciblant l'hôtellerie disponibles via la Caisse des Dépôts et Bpifrance.
L’institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) se penche sur les actions innovantes du Fonds d’expérimentation pour la jeunesse (FEJ) menées au profit de l’accès et du recours aux soins des jeunes précaires, car ces jeunes rencontrent dans ce domaine des freins à l’insertion sociale et professionnelle. Dans le 31ème numéro du bulletin de l’INJEP "Jeunesses : études & synthèses", les auteurs présentent onze expérimentations qui ont porté sur la santé des jeunes en insertion, notamment en milieu rural. Ces expérimentations reposent principalement sur deux leviers : un accompagnement social et/ou médical pour lever les freins informationnels et assouplir les contraintes administratives et financières ; une intervention de médiateurs auprès des jeunes les plus éloignés des institutions.
Le Cantal doit faire face à une désertification médicale qui se traduit notamment par un manque de spécialistes. En 2013, le conseil départemental a lancé l’expérimentation d’une solution de télémédecine : le projet CyberCantal Télémédecine. L’expérimentation a démarré en 2014 avec le recrutement par le conseil départemental d'un chef de projet et de cinq partenaires pilotes (deux Ehpad, deux foyers d’accueil médicalisés et une clinique équipés de chariots de télémédecine). Le recensement des besoins d’expertise médicale dans les établissements a montré que la dermatologie figurait en tête de liste. Trois types d’actes ont été autorisés dans le cadre de cette expérimentation : la téléconsultation, la téléassistance qui consiste par exemple pour une infirmière à refaire un pansement en étant guidée à distance par la dermatologue et la télé-expertise qui permet de donner un avis médical en ligne. Un deuxième projet de télémédecine a démarré en septembre 2015, concernant la cardiologie, et trois autres sont en préparation. Pour connaître le montage du projet, ses réussites ainsi que les freins administratifs et techniques qui restent à lever et le modèle économique à trouver, Mairie-conseils fait le récit de cette expérience.
Depuis juin 2015, la "Consult station" est testée à Aups (Var). Guidé par un sapeur-pompier médiateur, le patient, installé dans un large fauteuil, introduit sa carte vitale dans un lecteur intégré. Sur un écran devant lui, un médecin d’une maison médicale située à 40 km apparaît en vidéoconférence. Le praticien peut interroger le patient et prendre à distance la tension, le rythme cardiaque, le poids et la taille, la température. Il peut rédiger une ordonnance qui s’imprime dans la cabine et être rémunéré. Dans quels cas se servir de cette cabine, comment a-t-elle été mise en place ? Le magazine Maires de France fait le récit de cette expérimentation en cours.
Deux décrets et deux arrêtés du 26 octobre 2015 mettent en place deux nouveaux dispositifs destinés à favoriser la couverture médicale des zones défavorisées : le contrat de praticien territorial de médecine ambulatoire et le contrat de praticien isolé à activité saisonnière (qui concerne par exemple les zones de montagne). Ces textes concrétisent des engagements pris par le gouvernement lors du comité interministériel aux ruralités de mars 2015.