Au cours des dernières décennies, de nouvelles dynamiques ont favorisé l'émergence de nouveaux territoires, qui ne sont ni de la ville, ni de la campagne... mais peut-être un peu des deux ? Un ouvrage de référence permet de mieux appréhender les interdépendances entre villes et campagnes...
L'organisation économique et politique du territoire français autour de quelques grandes villes est perçue tour à tour comme une opportunité ou un facteur d'inégalités. Qu'en disent les chercheurs ?
Pour de nombreux observateurs, le périurbain n'est "qu'une ville dégradée, un non-lieu générateur de repli, d'abdication du politique et de l'idée même de collectif". Mais est-ce si simple ?
Si les espaces périurbains ne sont plus la campagne, sont-ils pour autant bientôt la ville ? Une géographe les considère plutôt comme un espace à part entière, reposant sur "le désir de ruralité" et "le retour des paysans".
Dans un rapport publié en mars, l'Observatoire des territoires animé par la DATAR souligne l'interdépendance croissante entre villes et campagnes et met en avant la diversité des stratégies de développement possibles.
L'agglomération d'Agde ne réserve pas sa politique de cohésion sociale et d'accompagnement des jeunes à ses seuls quartiers sensibles. Elle encourage au contraire la rencontre et le mélange des jeunes urbains, périurbains et ruraux.
Et si la mise en valeur des productions agricoles locales n'était pas simplement une politique de développement rural, mais répondait aussi à des besoins ou des logiques urbaines ? En Rhône-Alpes, trois études de terrain montrent comment des produits de terroir relient villes et campagnes.
D'après une étude récente de l'Insee, l'espace régional se polarise : 97% des rhônalpins résident désormais dans une commune urbaine ou sous influence urbaine.
Chaque jour, les habitants des villes et des campagnes se croisent et se côtoient sur les mêmes lieux de travail, de commerces, de loisirs... comment améliorer le dialogue et la coopération entre les territoires où ils circulent ?