Albi avait lancé en 2015 le projet d'atteindre cinq ans plus tard l'autosuffisance alimentaire, en s'approvisionnant uniquement dans un rayon de 60 km. A l'heure du bilan, le magazine Marianne fait le point. Reportage.
En France, alors que la taille des exploitations a augmenté, la part des agriculteurs exploitants dans l'emploi a fortement diminué, passant de 7,1 % en 1982 à 1,5 % en 2019, rapporte une étude de l'Insee. "En 2019, les trois quarts des agriculteurs exploitants sont des hommes, une proportion en hausse depuis quarante ans, et plus de la moitié sont âgés de 50 ans ou plus. En moyenne, les agriculteurs ont une durée de travail hebdomadaire plus élevée que l'ensemble des personnes en emploi, et ils travaillent très fréquemment le samedi ou le dimanche."
En 2018 débutait à Montcuq-en-Quercy-Blanc (1 785 habitants, Lot) un projet de construction d'une centrale photovoltaïque au sol sur 66 hectares de terres agricoles avec dessous une activité ovine et apicole. Mais deux camps se sont rapidement formés dans la commune : les pro-centrale, et les anti. Récit dans un reportage de Reporterre, qui conclue ainsi : "en filigrane, l'opposition à ce projet pose différentes questions : comment opérer la transition énergétique ? Quelles installations voulons-nous ? À quel prix ?"
Comment favoriser l'installation de nouveaux agriculteurs en vue de développer l'agriculture bio ? Doctorant en sociologie, Germain Bonnel présente dans un article de Métropolitiques des initiatives mises en œuvre par des acteurs publics dans le Nord et le Pas-de-Calais pour faciliter leur accès à la terre, qu'ils soient dépourvues de terres ou non issus du monde agricole.
Le PNR des Volcans d'Auvergne s'est associé en 2015 au Lycée agricole de Rochefort Montagne pour expérimenter la ré-ouverture de milieux naturels embroussaillés et fragiles de la Chaîne des Puys Faille de Limagne et de ses alentours (souvent en zone Natura 2000). Avec le concours financier du Département du Puy-de-Dôme, de Clermont Auvergne Métropole et de la Fondation Chaîne des Puys faille de Limagne, un berger a été recruté pour conduire un troupeau afin de réaliser, de sites en sites, un pâturage ciblé sur les espaces fragiles envahis par la végétation. D'autres expérimentations sont en cours depuis 2020, notamment le développement d'une autonomie fourragère en situation de sécheresse.
Le projet ECLAT - lauréat de l'appel à projet Mobilisation collective pour le Développement Rural du Réseau Rural Français -, piloté par la FNCuma, accompagne depuis 2018 et pour trois ans cinq collectifs d'agriculteurs (dont un dans la Loire) engagés dans des démarches multi-acteurs en faveur de la transition agroécologique. Le projet doit conduire progressivement ces agriculteurs à se concerter puis à contractualiser avec des collectivités territoriales, des entités gestionnaires de biens communs agroenvironnementaux (syndicats, Agences de l'Eau), des entreprises, des associations, des riverains. Après 18 mois de mise en œuvre et d'expérimentation, le projet délivre ses premiers enseignements. Une certitude, "le dialogue territorial prend davantage de temps que prévu."
C'est le constat dressé par le magazine en ligne Reporterre, parti en reportage à "Capestang, petite ville de l'Hérault, qui s'est lancée dans une « reconquête agricole »", appuyée par Terre de liens qui y "a fait pour la première fois un « diagnostic foncier » de la commune, et répertorié les friches et leurs propriétaires". L’article s'arrête aussi sur les communes qui ont décidé de développer l'agriculture sur leur territoire, en fouillant la base de données nationale Récolte, mise en ligne à l'automne 2020.
Le Compostou a été conçu par une équipe pluridisciplinaire réunissant un biologiste, un ingénieur agronome, un chimiste et un menuisier. Spécificité du projet : partir des représentations des acteurs impliqués dans le compostage de proximité (utilisateurs, élus, techniciens de collectivités, maîtres-composteurs, représentant de services de l'État…) afin que soient identifiés les freins et les leviers actuels au développement de cette pratique. Récit de cette aventure dans un article de The Conversation.
Dans le cadre de la MCDR Terreau (Transfert d'Expériences Réussies en Rural : Essaimage, Agricultures, Usages) la FADEAR s'est intéressée à l'installation en agriculture via le prisme du genre en enquêtant auprès de 151 femmes paysannes. Un rapport d'étude est à présent disponible.
Cet atelier "est né d'une volonté politique de soutenir l'agriculture du territoire, notamment dans une perspective de développement des circuits courts et des fournitures à la restauration collective", sur l'agglomération de Tulle (Corrèze) explique la Banque des Territoires, qui rapporte le déroulé du projet : association de préfiguration, investissement financier par l'agglo, création d'une SAS par huit producteurs locaux et un EPEFPA, modèle économique fondé sur la vente directe des produits et la vente de prestations de service à des producteurs extérieurs...