En cohérence avec les programmations financières européennes dans le domaine de la recherche et de l'agriculture, les programmes et actions de développement agricole et rural sont arrêtés sur une période de six ans et inscrits au PNDAR. L'actuelle programmation engagée en 2014 arrivera à échéance fin 2020. Le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) a été chargé d'examiner l'architecture du prochain PNDAR. Pour cela la mission a étudié l'évaluation à mi-parcours de l'actuelle programmation, l'audit et le bilan des dispositifs financés par le PNDAR, les réflexions stratégiques et prospectives sur l'écosystème recherche-innovation-développement agricole, ainsi que le résultat des groupes de travail de la Commission technique développement agricole et rural du conseil supérieur d'orientation et de coordination de l'économie agricole et alimentaire (CT DAR CSO) ; puis elle a auditionné les représentants nationaux des acteurs du développement ; le volet régional a été appréhendé en échangeant avec deux DRAAF. Cette mission livre à présent ses recommandations dans une publication.
La sociologue Laura Centemeri consacre un éclairage sur la permaculture en tant qu'objet d'engouement et en tant que mouvement social, à travers son histoire, déroulée depuis un point de vue transnational, et grâce à une explicitation systématique des soubassements et des horizons politiques sur lesquels s'est construite et développée cette pratique. A noter que la chercheuse avait réalisé auparavant un travail sur les mobilisations des habitants de la région de Seveso en vue de la reconnaissance et de la réparation de leur territoire après la catastrophe industrielle éponyme. D'où notamment son intérêt pour des pratiques écologiques développant un "art de réhabiter" - reposant entre autres sur l'idée d'un activisme par le design -, et de création de solidarités.
C'était le titre d'un colloque fin 2019 rassemblant agents de développement, acteurs institutionnels et économiques, représentants d'associations et chercheurs, organisé par l'INRAE et le Réseau Mixte Technologique Alimentation Locale, portant sur les enjeux suivants : la reconnexion entre producteurs et consommateurs, la valorisation de la production locale, la préservation des terres agricoles. Avec une question centrale : en quoi et à quelles conditions la reterritorialisation de l'alimentation fait-elle émerger des modèles opérationnels et durables ? Les vidéos et présentations des intervenants sont à présent accessibles et un compte-rendu a été rédigé.
C'est le titre d'un dossier de Transrural initiatives, qui fait suite à une journée d'échange organisée par Cap Rural fin 2019 pour comprendre ces nouvelles relations à partir de stratégies agricoles locales portées par des intercommunalités. Le magazine revient sur le rôle croissant des intercos dans les questions agricoles puis zoome sur des expériences. D'abord la "stratégie de Valence Romans Agglo [qui] repose sur une charte construite avec les acteurs locaux de l'alimentation, l'agriculture et la forêt". Puis sur celle de Saint-Flour Communauté qui "soutient l'achat d'outils de transformation et de matériel pour les productions locales et à forte valeur ajoutée". Enfin sur la stratégie de la communauté de communes de la Vallée du Garon "en faveur d'une agriculture de qualité et résiliente" et sur celle du Pays Voironnais qui mène "une politique agricole et plurielle" depuis... 1973.
En 2015, une commune des Côtes-d'Armor acquiert une exploitation agricole tout juste fermée. Que faire des 50 ha de terres et des 4 000 m2 de bâti ? Comment la commune peut-elle réutiliser ces vieux bâtiments amiantés, construits après-guerre pour l'élevage intensif ? Avec le soutien du CAUE du département, de la commune et de la Fondation Carasso est née la plateforme d'enseignement Trans-Rural Lab. Celle-ci propose à des étudiants et enseignants de travailler sur le projet in situ. Une "immersion [qui] les amène à imaginer un projet de réhabilitation en accord avec le mode de vie et les souhaits de leurs hôtes."
Tel était le titre d'une webconférence organisée par le CLER - Réseau pour la transition énergétique en février 2020, qu'il est désormais possible de revoir en ligne. Des renvois vers d'autres ressources sur le sujet sont également présentés.
Les projets d'énergies renouvelables sont loin de faire l'unanimité au niveau local alors qu'ils sont en général soutenus dans l'opinion publique comme moyens de lutter contre le changement climatique. Dans un article, le géographe Sébastien Bourdin met en évidence le rôle de la gouvernance territoriale mais aussi de l'attachement au lieu comme paramètres majeurs permettant d'expliquer une plus ou moins grande acceptabilité locale. "Loin d'être perçues comme freinant un projet, écrit-il, les oppositions citoyennes doivent être appréhendées comme faisant partie intégrante de la gouvernance territoriale, appelant la mise en place de démarches plus participatives."
"Au travers de ce recueil, nous avons voulu illustrer, par quelques exemples, le formidable élan qui peut dynamiser certains collectifs d'agriculteurs-trices bio à l'échelle d'un territoire de quelques communes, d'une vallée, ou d'un département entier", écrit un administrateur de la FNAB. L'ouvrage présente sous forme de fiches détaillées douze exemples de filières bio et locales dans huit régions de France. Chacune est passée à la loupe : situation géographique, activités, historique, nombre d'agriculteurs impliqués, partenaires, financements, projets, témoignages...
La France ne produit qu'une part très faible des amandes qu'elle consomme. En Provence, des entreprises utilisant l'amande pour l'alimentation ou la cosmétique sont en demande d'une production locale. Elles ont impulsé une réflexion sur la relance d'une filière locale et ont sollicité la Chambre régionale d'agriculture pour les accompagner. Le projet prévoit la plantation de 1000 ha de verger en cinq ans. Récit dans un article de Travaux & Innovations.
Sécheresse, chaleur, vent, concentration des précipitations... Les aléas climatiques touchent de plus en plus, et de façon plus marquée, les paysans en Massif central. Comment s'adapter pour les agriculteurs, et notamment des éleveurs ? Un recueil d'expériences a été publié suite à l'émergence d'une démarche de réflexion sur les adaptations des fermes du réseau Agriculture Durable de Moyenne Montagne (ADMM). Il recense l'expérimentation d'actions et pratiques mises en place par des éleveurs du Massif central pour s'adapter à des aléas ponctuels ou répétés. Il permet un premier inventaire et donne des pistes d'adaptation.