Les rachats de terres et de forêts par des collectifs redonnent à ces territoires la possibilité d'une libre évolution (ex : le projet Vercors Vie Sauvage porté par l'Association pour la Protection des Animaux Sauvages qui cherchait à rassembler 955 000 € en financement participatif pour acquérir 500 ha de forêt formant auparavant un domaine privé de chasse dans le but d'établir une "réserve de vie sauvage"). Mais la propriété privée peut-elle seulement constituer un outil pour soutenir cette tentative d'extension de l'espace des communs ? Dans un texte à la fois érudit et prenant appui sur des exemples concrets, le juriste et bibliothécaire Lionel Maurel en décortique les enjeux et montre comment la théorie des communs devrait être reformulée aujourd'hui pour garantir une place dans le monde à tous les existants, et pas seulement à l'homme.
Dans le cadre de leur Projet alimentaire territorial (PAT), le PNR du Livradois-Forez et le Grand Clermont ont lancé en juin 2020 un questionnaire - réalisé par le CFPPA de Marmilhat - à destination des habitants jusqu'à fin juin 2020 pour connaître leurs habitudes d'achat, notamment en légumes frais, ainsi que leurs besoins et attentes. Objectif : travailler au développement d'une filière fruits et légumes locale.
Tel était le titre de la première séquence de l'édition digitalisée des 26es Controverses européennes. Végétalisation de l'alimentation, contestations de l'élevage intensif, critiques des pollutions engendrées, émergence de la viande synthétique et des protéines alternatives… "L'élevage peut-il être maintenu en Europe ou est-il voué à être « délégué » à d'autres pays extérieurs à l'espace communautaire ? Quelles seraient les conséquences d'un tel effacement sur les paysages, l'équilibre des écosystèmes, les émissions de CO2 et la consommation alimentaire ?" Une séquence, animée par la Mission Agrobiosciences-INRAE, a retrouvé en replay.
Ce manuel a été rédigé dans le cadre de la formation d'animateurs en agroécologie du sud du bassin méditerranéen mise en œuvre par Terre & Humanisme et ses partenaires de 2018 à 2020. S'il a pour premier objectif de servir d'aide-mémoire aux personnes formées dans le cadre de ce projet, il peut également être utilisé par d'autres souhaitant aborder l'agroécologie à l'aide d'outils participatifs et collaboratifs. On y trouve des exemples d'animations destinés à différents publics : paysans, animateurs, porteurs de projets, techniciens agricoles...
L'association Bretagne Rurale et rUrbaine pour un DEveloppement Durable (BRUDED) organisait début 2020 une première rencontre régionale ouverte aux élus et aux agriculteurs sur les relations entre collectivités et agriculteurs dans une vision associant développement économique local et transition écologique : divergences, convergences, nouvelles formes de dialogue et de gouvernance, coopérations locales pour favoriser une agriculture durable et économiquement viable. Une publication revient sur les propos de cette journée, les expériences convoquées, les productions issues des ateliers.
Le projet SIMRA (Social Innovation in Marginalised Rural Areas), financé par le programme européen Horizon 2020, a pris fin en février 2020 et avait pour objectifs de faire progresser la compréhension de l'innovation sociale et de la gouvernance innovante dans les domaines de l'agriculture, de la sylviculture et du développement rural, et de voir comment elle pouvait être stimulée, dans les zones rurales marginalisées à travers l'Europe et autour de la Méditerranée. Dans ce cadre, plusieurs productions ont été réalisées. Par exemple un article sur l'histoire du développement de l'agriculture sociale en Italie, qui en pointe les aspects innovants : développement de nouvelles initiatives et nouveaux services pour les habitants, nouvelles formes de collaboration horizontale et verticale, établissement de nouveaux partenariats public-privé...
L'étude prospective "AGRI 2050" a été confiée au Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) par le ministère. Elle vise à situer l'agriculture française dans la perspective des évolutions possibles des marchés agricoles et alimentaires, et pour cela présente une image de l'agriculture française à l'horizon 2035 puis quatre scénarios à l'horizon 2050 pour les agricultures et les forêts françaises. L'image en 2035 décrit une agriculture diversifiée faisant une place importante aux "agricultures locales non productivistes démondialisées". A partir de là, quatre scénarios sont identifiés pour 2050 : "sobriété savante", "capitalisme environnemental", "renouveau productiviste", "citoyens des territoires". L'étude propose une analyse des éléments de politique agricole et forestière pour préparer et/ou accompagner le changement. Elle identifie d'une part les articulations communes aux quatre scénarios, et d'autre part les questions en débat qui les différencient et sur lesquelles des choix politiques sont susceptibles d'infléchir les évolutions dans le sens de l'un ou l'autre des scénarios.
"Montée de la conflictualité, exaspération des agriculteurs, fractures idéologiques entre « transitionnistes » et tenants de la croissance… C'était là le monde d'avant, rappelle la Mission Agrobiosciences (INRAE) chargée de repérer les signaux faibles et d'analyser les tensions qui traversent la société dans les domaines de l'agriculture, de l'alimentation, des territoires ruraux, de l'environnement, des sciences et techniques du vivant. Avant le Covid-19 et la contraction des économies, la redécouverte des enjeux de souveraineté alimentaire, la mise en lumière de la très grande vulnérabilité de notre modèle de développement. De quoi changer la donne, vraiment, non seulement pendant la crise mais aussi pour le monde d'après ? De lever les incompréhensions mutuelles et d'établir un nouveau contrat entre l'agriculture, l'environnement et la société ?" Pas si simple, si l'on en croit un entretien qui souligne pourquoi les fragmentations de la société pourraient s'aggraver autour de ces sujets.
Le Centre d'Études et de la Coopération Juridique Interdisciplinaire, l'Institut de droit rural et l'Association française de droit rural Centre-Ouest organisaient ce colloque début mars 2020. Toutes les vidéos de cet évènement sont à présent en ligne sur le site de l'Université de Poitiers. Une autre manière - passionnante - de parler d'alimentation, par le droit.
L'entreprise Méthajoule et la communauté de communes du Pays de Salers se sont associés au sein de la société Salers Biogaz pour déployer plusieurs unités de méthanisation sur le territoire intercommunal comme réponse au traitement des effluents d'élevage et à la transition énergétique. Depuis 2017, deux sites ont été construits. Pour chaque méthaniseur, une dizaine d'agriculteurs situés en proximité assurent l'approvisionnement en matière. Le gisement est complété par les déchets verts du territoire et des co-produits végétaux. Ainsi, le méthaniseur permet de produire du biogaz valorisé en électricité et en énergie thermique, notamment utilisée par des consommateurs des environs : une coopérative laitière, une brasserie de bières... Le réseau de l'économie circulaire en Auvergne-Rhône-Alpes relate cette expérience en cours.