L'association Les Greniers d'Abondance publie un rapport faisant la synthèse des enjeux relatifs à la résilience alimentaire. Ce concept étant défini "comme la capacité d'un système alimentaire et de ses éléments constitutifs à garantir la sécurité alimentaire au cours du temps, malgré des perturbations variées et non prévues". Il s'adresse aux collectivités, en particulier les intercommunalités, souhaitant mettre en place des politiques de résilience alimentaires locales. Celles-ci trouveront dans ce guide : un état des lieux détaillé des vulnérabilités du système alimentaire, une liste d'indicateurs et d'outils pour diagnostiquer la résilience alimentaire de son territoire, des leviers d'actions à disposition des collectivités, des exemples de projets déjà mis en œuvre en France et ailleurs, des conseils méthodologiques pour structurer, animer et financer un projet de résilience alimentaire territorial.
Réalisé avec l'association Resolis, un document de Régions de France présente 25 mesures emblématiques des Régions et collectivités territoriales pour la transition agricole et alimentaire, classées en cinq axes : initier, expérimenter, connaître et valoriser les démarches innovantes et ascendantes ; créer plus de valeur ajoutée au travers de filières agricoles alimentaires et non-alimentaires ancrées dans les territoires ; assurer une alimentation de qualité saine, durable et accessible à tous ; simplifier l'accès aux soutiens publics et les réorienter vers la transition en partant des projets d'acteurs des territoires ; rendre les politiques publiques agricoles et alimentaires plus lisibles et plus efficaces par la clarification des compétences et la gouvernance.
Le PNR du Verdon et ses partenaires animent depuis 2017 un réseau de lavandiculteurs avec l'objectif de recréer du lien entre les agriculteurs, d'améliorer la connaissance des sols, de tester et de mettre en place de nouvelles pratiques agro-écologiques pour redonner vie aux sols très affaiblis par le développement de la culture de lavandin. Le magazine Travaux & Innovations décrit ce projet en cours, intitulé Regain.
Initié par des habitants et des paysans en Lozère, le projet de création d'une filière meunière locale s'est concrétisé avec le soutien de la commune et de nombreux partenaires financiers et techniques. À la clé, deux emplois créés et de nouveaux habitants… La Banque des Territoires fait le récit de cette aventure.
Alors que les solutions manquent pour faciliter l'intégration des réfugiés et que les services en milieu rural disparaissent peu à peu, La Gazette raconte comment l'association d'insertion Tero Loko facilite l'insertion des réfugiés par des activités de maraîchage et de boulangerie à Notre-Dame-de-l'Osier (500 habitants, Isère) ; un marché a été lancé sur la commune, un bistrot s'ouvre une fois par mois, un repas partagé a lieu toutes les semaines. De son côté, Le Télégramme rapporte comment, face au déficit de main-d'œuvre agricole, la communauté de communes du Kreiz Breizh (18 500 habitants, Côtes-d'Armor) et ses partenaires ont mis en place une démarche d'accueil et d'emploi de réfugiés dans les exploitations agricoles. Enfin, pour valoriser le temps d'attente de la procédure d'obtention du statut de réfugié, Les Carnets Carasso présente l'initiative de La Terre en Partage, association qui propose une activité de maraîchage aux demandeurs d'asile dans une ferme à proximité de Limoges ; les produits y sont commercialisés en vente direct pour créer du lien social avec les habitants et montrer que l'immigration fait partie de la solution pour faire vivre l'agriculture alors que beaucoup de paysans partent à la retraite sans trouver de repreneurs.
Une note du Centre d'études et de prospectives du ministère de l'agriculture et de l'alimentation rappelle le principe et le fonctionnement de la technologie blockchain puis présente ses principales utilisations possibles dans les secteurs agricole et agroalimentaire, en s'appuyant sur des applications concrètes liées à la garantie de l'origine des produits. Enfin, elle fait le point sur ses limites et sur les débats qui l'entourent.
En 2017, dans un contexte de fort développement des brasseries artisanales en France, et alors que les brasseurs artisans importent plus de 80 % du houblon qu'ils utilisent, deux ingénieures agronomes font le pari de lancer une filière houblon, en commençant dans le Lot-et-Garonne. Projet lauréat en 2018 du Partenariat européen pour l'innovation (PEI), il bénéficie de partenariats fort avec un lycée agricole et la chambre départementale d'agriculture. Trame & Innovations fait un point d'étape du projet.
Dans le sud-ouest français, un Groupement d'intérêt économique et environnemental (GIEE) rassemble une douzaine d'éleveurs ovins et de céréaliers qui réfléchissent ensemble sur l'adaptation de leurs pratiques aux conséquences des évolutions climatiques en étudiant les complémentarités élevage/cultures céréalières ainsi que plaine/montagne. Parmi les pistes explorées : transhumance hivernale en plaine chez un céréalier, troupeaux partagés entre céréaliers et éleveurs, animaux 100 % en extérieur, nourris à l'herbe exclusivement… Détails dans un article publié dans la revue Travaux & Innovations, repris par le site web Terre-net.
"Coup de force ou idée de génie", interroge Reporterre ? En recourant à une procédure méconnue du Code rural, rapporte le magazine en ligne, le maire de Moëlan-sur-Mer (7 000 habitants, Finistère) a permis de mettre en culture des parcelles agricoles privées laissées à l'abandon (120,4 hectares). Une trentaine d'emplois devraient être créés d'ici deux ans et l'autonomie alimentaire de la commune et des environs devrait être renforcée (approvisionnement de la restauration collective : cantines scolaires, Ehpad, hôpitaux...).
Titre d'une publication de l'Insee, qui établit que "les ménages agricoles d'Auvergne-Rhône-Alpes sont parmi ceux qui ont les plus faibles revenus de France", et précisant qu'à peine plus du quart du revenu des ménages agricoles est issu de leur activité agricole (trois ménages agricoles sur quatre ont des revenus d'activités complémentaires). Parmi les explications mises en avant : des exploitations orientées vers des productions moins rémunératrices (élevage herbivore), des exploitations plus petites. L'institut pointe encore de fortes disparités géographiques de revenus selon les départements.