La nouvelle équipe municipale de Commana (1 000 habitants, Finistère) a notamment comme engagement de "développer les habitats participatifs et des écolieux accessibles à toutes et à tous en favorisant l'émergence de nouveaux projets". Le réseau BRUDED explique les raisons de ce positionnement et rapporte comment les élus s'y sont pris pour créer "un hameau léger pouvant accueillir six à huit logements, réversibles et/ou mobiles sur un terrain communal en lisière de bourg".
"Ces derniers mois, la moitié de la population mondiale est restée confinée pour limiter la propagation de l'épidémie de la covid19, rappelle le Plan urbanisme construction architecture (PUCA). De ce fait, le rapport au logement est devenu l'un des points névralgiques de l'appréhension de la crise." A partir d'un important travail d'analyse de plus de 100 articles écrits par des chercheurs ou des experts depuis mars 2020, le PUCA publie une note sur les tensions en cours, à savoir le mal logement, les spatialités et fonctionnalités du logement. On y évoque aussi certaines pistes : l'évolution des choix résidentiels des Français, l'urbanisme des communs, la chronotopie (ou comment les logements peuvent accueillir différents usages dans le temps), la réversibilité et la proximité.
L'ANAH a accepté pour la première fois une demande d'éligibilité aux aides pour un projet de rénovation énergétique en habitat participatif d'un ancien corps de ferme dans le Gers, occupé par cinq ménages sous le statut d'une Société civile d'attribution. Jusqu'à cette décision, "seules les copropriétés (et certaines SCI en moindre mesure) pouvaient prétendre aux aides financières « propriétaires occupants » de l'ANAH", rappelle La Coordin'action du Mouvement National de l'Habitat Participatif, qui annonce que les projets participatifs en réhabilitation peuvent donc désormais déposer des demandes de subvention. Mais "à chaque projet d'être ensuite volontaire et convaincant, [car] il faudra encore faire connaître cette nouvelle doctrine de l'ANAH dans chaque territoire".
"Le pays de l'Ardèche méridionale a, depuis les années 70, été le lieu d'accueil de milliers de personnes en quête d'un mode de vie alternatif, plus proche de la nature. Comment cet héritage se traduit-il aujourd'hui sur le territoire, interroge La Traverse, structure d'appui "aux dynamiques de transition écologique et sociale dans les territoires", réalisant des podcasts ? Une semaine d'étude sur ce terrain nous a permis de constater que les manières d'habiter le territoire restent variées et expérimentales, allant de l'habitat léger aux lieux d'accueil inconditionnel. Les projets d'installation collective sont nombreux, et partagent un souci d'intégration dans le tissu local. Conscients des limites des éco-lieux classiques, où la barrière financière exclut une grande partie de la population, ces projets innovent dans leurs modes de financement et de fonctionnement, pour permettre au plus grand nombre d'accéder à un mode de vie écologique."
Le Bricobus est une camionnette équipée comme un atelier mobile, conduite par un technicien du bâtiment de l'association des Compagnons bâtisseurs Rhône-Alpes, qui circule en Ardèche pour accompagner gratuitement des petits chantiers de rénovation chez les particuliers. Il peut s'agir par exemple de foyers qui souhaitent améliorer leur logement, notamment côté thermique, mais ne peuvent prétendre à l'aide de l'Anah. Récit de cette expérience avec la Banque des Territoires.
Les logements alternatifs au domicile et à l'hébergement institutionnel destinés aux personnes âgées se développent. En ville et en milieu rural, des acteurs locaux se mobilisent pour proposer des solutions de logement différentes. Celles-ci sont conçues pour répondre au vieillissement naturel des retraités et anticiper, voire prévenir la perte d'autonomie. Mal connues, ces initiatives multiformes sont pourtant riches d'enseignements, et contribuent à repenser la conception et l'usage des bâtiments ainsi que l'accompagnement des habitants. Le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA) et le Cerema ont démarré en 2018 un travail de repérage et d'inventaire des initiatives innovantes (à retrouver en ligne) et organiseront en 2020 une journée de séminaire et d'échanges d'expériences.
Pour la revue professionnelle Diagonal, destinée aux acteurs de l'urbanisme, de l'habitat, de l'aménagement durable et de l'environnement, l'architecte-urbaniste Bernard Menguy témoigne comment "à la campagne comme en ville, il est possible de penser autrement l'urbanisation." A partir d'opérations conçues en Ille-et-Vilaine, il explique de quelles manières, "économes en foncier et riches en biodiversité (...), [celles-ci] réussissent à conjuguer charme des lieux et frugalité."
Le 7 mai 2020, la Communauté d'Agglomération Porte de l'Isère, l'association Hespul et le CLER - Réseau pour la transition énergétique ont témoigné de leur expérience en matière de structuration et de déploiement d'une action de mobilisation des professionnels autour de la rénovation énergétique, lors d'une webconférence à revoir en ligne.
La ministre la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales et le ministre chargé de la Ville et du Logement ont annoncé ce plan le 10 février 2020. Celui-ci s'adresse aux propriétaires mais également aux maires afin de les aider à construire des stratégies de lutte contre la vacance. Il repose sur trois principes : identifier, inciter et, si nécessaire, réquisitionner. Mais "les mesures annoncées sont pour le moment floues et sans financement, juge Techni.Cités, [et] devraient être précisées après les élections municipales". Et le magazine de rappeler que "les outils existent - taxe contre la vacance, aide aux propriétaires pour les inciter à remettre leur bien sur le marché… Ce qui pêche bien souvent sur le terrain c'est les moyens pour les mettre en œuvre."
La fondation Abbé-Pierre publie son 25e rapport annuel sur l'état annuel du mal-logement en France. On y retrouve des chiffres équivalents à ceux de l'année précédente (4 millions de personnes mal logées et 12 millions de personnes "en situation de fragilité par rapport au logement"), des analyses, mais aussi des témoignages. A la veille des élections municipales, la fondation "se veut également porteuse d'espoir et de solutions" et propose aux collectivités quinze "outils" à leur disposition pour contribuer à la réponse aux enjeux du mal-logement.