A Quillebeuf-sur-Seine (900 habitants, Eure), pour éviter la location de logements insalubres et dangereux, "les propriétaires bailleurs privés [doivent depuis le 1er août 2019] demander l'accord de la commune pour une première mise en location ou un changement de propriétaire". Explications et mode d'emploi dans un article de la Banque des Territoires.
"Dans la France qui vient, l'urgence climatique, l'appropriation des technologies numériques, la lutte contre les fractures territoriales et sociales, l'équilibre entre le travail et les activités collaboratives et créatives prendront plus de place encore dans notre quotidien et pour certains dans le débat public. Ils se traduiront par des innovations, notamment dans l'organisation de l'action publique, dans celle de l'activité économique et du monde du travail, comme dans le champ social. Ces changements collectifs auront également une incidence sur la sphère familiale et nos pratiques domestiques qui évoluent parallèlement à l'échelle de l'individu et de ses interactions." Et dans ce contexte, que décryptent dans un ouvrage l'économiste Laurent Davezies, le démographe et historien Hervé Le Bras, le géographe Jean-Pierre Lévy, le sociologue Jean Viard et d'autres chercheurs, le rôle du logement social est questionné. A lire dans un rapport remis au 80e Congrès de l'Union sociale pour l'habitat, qui s'est tenu du 24 au 26 septembre 2019.
Les communautés de communes et d'agglomération du Rhône, le Département du Rhône, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, l'association Hespul et des acteurs du secteur privé ont créé en mai 2019 l'Agence Locale de la Transition Energétique du Rhône (ALTE 69). Celle-ci sera au service des collectivités dans le cadre de leur politique Énergie Climat, des habitants sur l'énergie dans le logement et plus largement des acteurs locaux pour accompagner la transition énergétique des territoires.
En fournissant une aide technique et financière (de 4 000 à 8 000 €) aux habitants acquérant un logement ancien nécessitant des travaux ou à certains bailleurs, une communauté d'agglomération veut favoriser l'accession des ménages, améliorer l'état du bâti et réduire la vacance dans les centres-bourgs. Aussi, dans le Plan local de l'habitat, les élus ont décidé de stopper les aides à l'accession dans le neuf ; ils se sont également fixés pour objectif d'aider 30 propriétaires occupants et cinq propriétaires bailleurs par an. Le Courrier des maires rapporte cette expérience où "plus on se rapproche du centre, plus l'accompagnement est poussé".
Selon l'Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE), 30% des foyers en France ont déclaré avoir restreint leur consommation d'énergie lors du dernier hiver en raison de son coût et 15% au moins disent avoir souffert d'une sensation de froid chez eux. L'ONPE estime aussi qu'en 2017, 11,6% des ménages appartenant aux trois premiers déciles de revenus ont consacré plus de 8% de leurs revenus au chauffage dans leur logement, soit 3,3 millions de ménages ou 6,7 millions de personnes. L'Observatoire publie en 2019 un guide pratique "avec une forte dimension opérationnelle" à destination de tous les acteurs souhaitant porter ou développer un projet de prévention de la précarité énergétique sur leurs territoires. Il est bâti à partir des retours terrain et des enseignements tirés de 12 dispositifs en matière de lutte contre la précarité énergétique (dont l'un sur la précarité énergétique liée à la mobilité, conduit en Auvergne-Rhône-Alpes).
La Communauté de Communes de Nozay (Loire-Atlantique, environ 15 000 habitants) lance l'appel à projet "Réinventer Rural" pour des terrains constructibles de ses sept communes en cœur ou en extension de bourg. Dans les réponses, elle attend un habitat de qualité qui se traduit par deux éléments clés : "construire différemment (matériaux, chantier école, habitat participatif…)" et "imaginer de nouvelles façons de vivre et de nouveaux usages (mutualiser certains programmes et certains espaces, favoriser les mobilités douces, penser l'intergénérationnel…)". La commune attend des réponses construites par des groupements mêlant habitants et futurs habitants, architectes, promoteurs, aménageurs, constructeurs et bailleurs.
Architecte et enseignant, Pascal Gontier a imaginé un modèle de bâtiment, intitulé HOME, capable d'offrir à ses habitants des logements sur-mesure et dotés de façades et de leurs prolongements personnalisés. Un dispositif de régulation permet à chacun des habitants de bénéficier d'un maximum de liberté pour créer son logement, tout en garantissant les droits des voisins, et l'équilibre général du bâtiment. Dans un entretien avec l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Île-de-France, l'architecte explique comment ce modèle s'inscrit dans une nouvelle dynamique autour de la question du logement collectif.
Il y a huit ans, d'après France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, la commune de Parlan a décidé d'offrir gratuitement des terrains aux primo-accédants ou aux couples en mobilité professionnelle. En 2008, la population était de 280 habitants. Elle est passée à 434 en 2015 pour atteindre 480 habitants en 2019. Au nombre des conséquences : un poste d'enseignant récupéré.
Le "Rapport sur les mobilités résidentielles en France" produit par l'Observatoire des territoires du Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET) décrypte les tendances historiques et les inflexions récentes de ces mobilités et montre leurs impacts sur les territoires. Illustré de cartes et de graphiques, il explore de nombreux sujets et pointe leurs enjeux pour la cohésion sociale et territoriale. Plusieurs outils complémentaires accompagnent sa diffusion, notamment une application livrant les chiffres clés du rapport à l'échelle locale (intercommunalité, département, région) ainsi qu'un module logiciel permettant aux techniciens et analystes d'exploiter les sources utilisées dans le rapport et d'actualiser les indicateurs qui y sont publiés.
Le CREBA est une plateforme en ligne qui s'adresse aux maîtres d'œuvre, architectes, bureaux d'études, artisans, prescripteurs, techniciens, experts, chercheurs, et plus largement à tous les porteurs de projets de réhabilitation d'un bâti ancien (construit avant 1948). Développé par le Cerema, l'École des arts et Métiers Paris Tech, l'École Nationale Supérieur d'Architecture de Toulouse, Maisons paysannes de France et Sites & Cités Remarquables de France, le CREBA est destiné à fournir aux professionnels des outils en prenant en compte les enjeux patrimoniaux, énergétiques et techniques.