"Autour de la notion d'accueil des bénévoles s'articule le besoin d'une découverte mutuelle entre accueil et accueillant" indique un article pratique sur le sujet de Juris Associations. Car un processus de "recrutement" spécifique mérite d'être mis en œuvre, qu'il convient de distinguer d'un recrutement de salarié. Comment réussir les premiers contacts entre une association / un salarié et un bénévole ? Quels sont les premiers pas pour trouver l'adéquation entre les attentes d'un bénévole et les besoins de l'association ? Et quel processus d'intégration conduire pour que le bénévole s'approprie les valeurs, le projet et le fonctionnement de l'association ?
À Kirklees, au nord du Royaume-Uni, à l’initiative de la mairie, on s’est organisé pour pallier le manque de moyens des pouvoirs publics. L’implication des habitants passe par une plateforme collaborative développée par la collectivité dans le but de repenser la manière dont les ressources publiques sont gérées : comoodle.com. L’objectif ? Faire tomber les frontières entre les organismes publics, les collectivités, les associations locales et la population. Comment ? En connectant, par le biais du site Comoodle, les gens désireux d’améliorer leur quartier et en leur donnant accès aux ressources nécessaires à la réalisation de leur projet. Que ces personnes soient des individus, des entreprises ou des associations, peu importe. Le tout, c’est qu’elles puissent concrétiser leur projet. Ce site web de partage part du principe que quantité de ressources locales sont inexploitées. En les référençant, elles deviennent accessibles au plus grand nombre. Biens inactifs du secteur public ou d’associations, que ce soit des tondeuses, des camions, des lieux inutilisés, des expertises, des compétences… sous son slogan "stuff, space, skills" (affaires, espaces, compétences), la plateforme liste tout. La démarche demande de passer d’un mode de gestion descendant à un mode transversal, souple et collaboratif. Une initiative qui pourrait inspirer des territoires en France ?
Suite à un décret publié le 14 décembre 2015, la législation ouvre désormais de nouvelles perspectives dans le développement du financement participatif. Après les particuliers et les entreprises, les collectivités peuvent désormais faire appel légalement à ce nouveau mode de financement. Alors qu'auparavant une association ou une régie devait s'interposer entre le projet et le public pour encaisser les fonds, les collectivités peuvent au même titre que des porteurs de projets particuliers ou entreprises recevoir directement cet argent collecté au travers des plates-formes de crowdfunding, et profiter ainsi pleinement des avantages du crowdfunding pour financer ou cofinancer des projets de service public culturel, éducatif, social ou solidaire. "Pour Stéphane Vromman, co-fondateur du site de financement participatif local Bulb in Town, lit-on sur le site de L'usine digitale, ce nouvel outil de collecte de fonds a de l'avenir pour les mairies, les régions ou les départements qui veulent développer des projets locaux en faisant participer les citoyens qui le souhaitent."
Tel était le thème des 24èmes Assises de Sol et Civilisation organisées à Paris en novembre 2015, interrogé notamment sous les angles de la réforme territoriale, de la mondialisation et de l'innovation. Les moments forts de cette journée sont à présent en ligne sous format vidéo.
Au moment où, de l’Élysée aux préfets de départements, on plaide pour de vastes regroupements, l’Assemblée des communautés de France et Mairie-conseils se penchent sur les intercommunalités existantes de plus de 50 communes (ex : la communauté d'agglomération Valence Romans sud Rhône-Alpes) ou des communautés de communes voisines de métropoles ayant engagé ou concrétisé des rapprochements avec des territoires de même nature (ex : l'Ouest Rhodanien). Dans cette étude, "gouvernance, management, planification, gestion de proximité : les différentes facettes des ces intercommunalités « XXL » sont passées au peigne fin", selon La Gazette.
Une note d'analyse de la Fonda décrypte la situation actuelle des "associations gestionnaires" (celles ayant un modèle économique complexe et des salariés) : évolution de leur rapport à la puissance publique, au secteur privé, au bénévolat et notamment aux dirigeants administrateurs... Cette note dresse ensuite trois hypothèses dans un avenir où le contexte de marchandisation se poursuit. Dans la première, les associations n'ont plus d'autre choix que de passer le relais, soit en fusionnant avec des associations de secteurs plus solides au plan économique, en se tournant vers des entreprises de l'ESS, ou en étant reprises par des collectivités territoriales ou des organismes lucratifs. Dans la seconde : les conseils d'administration réagissent en adoptant des méthodes de gestion modernes, ce qui aboutit à des entreprises associatives de grande envergure car elles ont absorbé les plus fragiles. Troisième hypothèse : des groupements d'économie solidaire voient le jour, respectant la personnalité et l'identité de chaque structure, favorisant de larges mutualisations et organisant le partage de souverainetés.
Un colloque sur le bien-être territorial, organisé en 2015 par le Commissariat général au développement durable et l’Observatoire français des conjonctures économiques, portait une double ambition : présenter les derniers travaux de recherche sur le bien-être territorial en France et progresser dans la mise en œuvre effective de ces nouvelles façons de voir le monde territorial en reliant indicateurs et politiques publiques. Des actes sont à présent disponibles, qui rassemblent les enseignements et expériences de chercheurs, territoires et institutions considérant les indicateurs de bien-être et de soutenabilité à la fois comme des outils d’aide à la décision et de mobilisation des acteurs.
Réalisé par Recherches & Solidarités avec le soutien du ministère de la ville, de la jeunesse et des sports, un document regroupe, sur quatre pages par département, les principaux chiffres clés : nombre d’associations, de bénévoles, de salariés, évolutions sur 10 ans et rapprochement avec le contexte national... Ces repères sont utiles pour guider les acteurs et les décideurs du département dans leurs démarches au service des associations. Ils montrent l’importance trop souvent méconnue de ce secteur qui joue un rôle considérable, sur le plan social, mais aussi sur le plan économique, au plus fin des territoires.
Communes, intercommunalités, départements, régions… les collectivités territoriales sont devenues en quelques années des acteurs majeurs du mécénat dans les territoires. Souvent habituées à faire appel aux dons pour des initiatives ponctuelles, par exemple la restauration et la mise en valeur de leur patrimoine historique, elles sont de plus en plus nombreuses à pérenniser, systématiser et structurer leur recherche de fonds privés afin de répondre à la baisse des dotations de l’État. Dons financiers, dons en nature et apport de compétences, contribuent à la réalisation de projets d’intérêt général menés sur le territoire par la collectivité ou ses établissements en régie. Particuliers et entreprises participent ainsi au développement socio-économique et au rayonnement local en soutenant des initiatives publiques. Les missions sociales, éducatives et environnementales des collectivités sont également concernées. La mise en place de démarches structurées (création d’un poste ou d’une cellule dédiée, création d’un organisme de collecte) fait encore figure d’innovation au sein des collectivités et nécessite une adaptation des agents, des élus et des parties prenantes externes. La gestion de cette transition passe par une professionnalisation de ses acteurs. L'association Admical a mis en ligne fin octobre 2015 un guide à disposition des collectivités territoriales pour inspirer des stratégies de mécénat et mobiliser les mécènes sur un territoire.
Entamé en 2012 au sein de l’Assemblée des départements de France par une quarantaine de départements, le travail visant à promouvoir les "nouvelles ruralités" se poursuit désormais au sein d'une association nationale créée avec des élus locaux et des membres de la société civile (universitaires, entreprises…). Ses priorités, selon ses propres termes : revendiquer et réinventer les solidarités territoriales (place et identité des territoires ruraux, appropriation par ses habitants), changer de cadre et d’échelle (unir les forces sociale, économique, politique et citoyenne, et étendre les frontières à l’Europe), travailler à des propositions concrètes et des expérimentations (recenser, mutualiser, inventer des modèles de développement alternatif, des formes d’activité et de coopération inédites), rassembler les hommes et les moyens (en développant une coopération entre les réseaux). En amont des élections régionales, l'association lance une série de dix propositions, appelant notamment à une approche décentralisée des politiques régionales et à la mise en place d’agences d’urbanisme de la ruralité.