Le projet JollyClick, qui se veut "créateur d’équipes", se finalise en Lozère. L’ambition de cette plate-forme numérique, accompagnée par Lozère Développement, est de permettre à des porteurs de projets de toute nature de trouver des coéquipiers ou des compétences spécifiques. "JollyClick, c'est le "Meetic" des projets, explique son chef de projet. Une équipe qui démarre a besoin de tout, et notre plate-forme est là pour fédérer les personnes qui constitueront l'équipe et réaliseront le projet. Nous sommes un peu le premier maillon de la chaîne dans le processus de création de projet. Il existe des sites de gestion de projet, des plates-formes de crowdfunding pour le financement, mais rien pour la première phase qui est celle de création d'équipe." Pour le directeur de Lozère Développement "l'intérêt d'un tel projet est de proposer un grand brassage de compétences dans des univers très différents. Cela pourrait aussi servir des structures comme la nôtre, qui ont besoin de fédérer des gens autour des projets, d'aller les chercher ailleurs qu'en Lozère. Nous avons donc besoin de réseau et d'outils comme celui-là." Lauréat d'une bourse de l'Institut de l'engagement (anciennement Institut du service civique), JollyClick a levé 10 000 € à l'automne 2015 par une campagne de crowdfunding.
Comment concilier recyclage des déchets textiles, insertion par l'activité économique, mutualisation entre associations et partenariat avec les collectivités ? En Basse-Normandie, le Collectif normand de tri textile témoigne d'une telle démarche : une filière aujourd'hui structurée autour de 130 associations, traitant 4000 tonnes de déchets textiles par an et employant 70 personnes (dont 60 en insertion). Récit de cette démarche d'économie circulaire par le centre de ressources Avise.
Les Clubs d'investisseurs pour une gestion alternative et locale de l'épargne solidaire (Cigales) bénéficient d'un écho de plus en plus important et d'une certaine croissance. Une communauté d'agglomération de Charente-Maritime et l'association régionale des Cigales du Poitou-Charentes ont signé en novembre 2015 une convention de partenariat pour favoriser l'investissement des cigales sur le territoire de la communauté. C'est l'une des premières fois en France qu'un partenariat entre une communauté d'agglomération et les Cigales repose sur des résultats précis à savoir : les investissements faits aux entreprises locales et la création de Clubs Cigales sur le territoire. Cette convention a pour objectif de faciliter l'implantation du réseau des Cigales sur le territoire et vise à faciliter les actions de l'association dans le but de renforcer l'épargne solidaire sur le territoire au profit de la création d'activités et de favoriser ainsi un développement local durable.
Sur une friche industrielle menacée d'un risque d'inondation qui avait abrité autrefois plusieurs entreprises, dont une fabrique de manches à balais, la commune de Saint-Nicolas de Redon (3200 habitants) et le département de Loire-Atlantique ont signé en 2003 une convention avec l’École nationale supérieure de paysage de Versailles pour étudier l'avenir possible de ce lieu. Des étudiants sont venus expérimenter des formes de réhabilitation et de transformation pour la partie bâtie, les espaces artificialisés et les pré-marais. Seul principe : hormis les produits dangereux, tous les matériaux sur place devaient servir à ces aménagements et rien n'était apporté de l'extérieur. Le projet s'est poursuivi en 2005 avec la création de l'association Les Amis du Transformateur. Résultats : construction de digues, aménagement d'une scène de théâtre en plein air, pâture et foin pour vaches, installation d'un rucher et d'un jardin partagé, organisation d'un atelier cuisine, chantier d'insertion pour nettoyer des endroits reconquis par les ronces...
Le Parc naturel régional du Gâtinais, labellisé Territoire à énergie positive pour la croissance verte, a lancé deux grands projets : une étude sur le bâti traditionnel (avec comme objectif la réhabilitation de bâtiments anciens, à l’architecture très spécifique et complexe, pour développer le logement et lutter contre l’étalement urbain) et le développement d’une filière courte d’éco-matériaux, chanvre et paille. Intérêts agronomiques et économiques de la culture du chanvre pour les agriculteurs, nouveaux emplois avec la création d'une usine de défibrage, formation des artisans… Le magazine Maires de France fait le point sur les résultats de cette filière.
Le Champ Commun est un projet coopératif qui travaille "au développement d'une coopérative de services de proximité dans le village d'Augan" (1500 habitants, dans le Morbihan). A ce jour, le projet consiste en une radio, une alimentation générale (2000 références), un bar-café-concert, une activité de production de bières (15 000 litres/an). Selon les porteurs de projet, réunis dans une Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), la création de ces activités "se fonde sur la réappropriation de ces commerces de proximité, traditionnels et classiques, tout en proposant de les gérer collectivement avec et au service de la communauté". Côté locaux : rachat notamment du bâtiment de la poste à sa fermeture. Côté argent : Cigales et plateforme de financement participatif, peu de subvention. Et environs 150 coopérateurs dans la SCIC. Côté emploi : 8 salariés. Pour l'avenir : une auberge et une salle de formation à l’Économie Sociale et Solidaire.
Annoncée en février 2015, l'agence de développement économique des territoires s'appellera France Entrepreneur. Cette agence, contrôlée à parité par l’État et la Caisse des Dépôts, aura pour objectif de favoriser la création d'entreprises en banlieue mais aussi dans les zones de revitalisation rurale. Mise en place progressivement à partir de janvier 2016, elle fusionnera avec l'Agence pour la création d'entreprises (APCE), reprenant son personnel et certains de ses outils dont son site internet. Il s'agira d'une structure nationale légère, d'une trentaine de personnes, qui mettra en réseau les organisations existantes. L'agence s'appuiera en effet sur les réseaux d'accompagnement existants et sur les acteurs qui oeuvrent pour le développement économique (Adie, réseau Entreprendre, BGE, CitésLab, chambres consulaires...), en particulier les régions.
Nés de mouvements citoyens, les espaces de travail partagés se multiplient. Ils offrent aux indépendants, entrepreneurs, salariés nomades... un cadre de travail professionnel et un espace de vie convivial et ouvert. Ils proposent aussi une nouvelle forme de travail qui favorise les dynamiques collaboratives, les échanges et les initiatives citoyennes. Suite à l’émergence d'initiatives locales et au regard des dynamiques territoriales à l’œuvre, le Pôle métropolitain du Pays de Brest a engagé une étude d'opportunité afin de comprendre ce que sont les espaces de travail partagés et saisir les opportunités offertes, quantifier le potentiel d'utilisateurs et comprendre leurs besoins, apporter des éléments méthodologiques nécessaires au développement de ces espaces. Ce travail prend la forme d’un guide. Au travers d'exemples, ce document s'attache à mettre en lumière les conditions de réussite et les bonnes pratiques en matière d'espaces de travail partagés et, plus généralement en matière de Tiers-lieu. Il est principalement destiné aux collectivités désireuses de s’engager sur le sujet des espaces de travail partagés et de s’impliquer dans leur développement.
La Gazette revient sur le montage et la concrétisation d'un projet à Vercoiran (Drôme) où, depuis 2014, dans un vieux moulin restauré par la mairie, la commune a installé un charcutier-traiteur, gérant d'un bar-restaurant, d'une salaison et d'une mini-épicerie. La CCI et la CAUE ont travaillé avec la commune à la faisabilité du projet, notamment pour l'aboutissement des activités bar-restaurant et salaison, essentielles pour compléter l'activité épicerie hors saison. Au final : trois emplois à temps plein en saison basse et quatre en saison haute créés ou maintenus. Le lieu a également obtenu le label "Bistrots de pays".
En réponse, La Gazette signale plusieurs initiatives : soutien à l'installation agricole et à la création d'activités agrotouristiques et d'une petite zone artisanale par une mairie des Hautes-Alpes ; organisation de résidences de créateurs et d'entrepreneurs par une agence régionale en Auvergne ; création dans le Vaucluse d'une zone commerciale (marchés, halles, commerces), artisanale et de services (site culturel, banques...) par le service de développement économique d'une intercommunalité ; développement de parcs d'activités haut de gamme situés près d'axes importants soutenus par la SEM Vendée expansion... Des initiatives décortiquées par l'hebdomadaire dans un article qui fait également le point sur les opportunités de développement économique permises par la fiscalité.