Trois acteurs du développement économique (l’Agence Économique de Savoie, le Centre Régional de l’Innovation et Transfert Technologique de Savoie et Savoie Technolac) se sont alliés pour répondre à un besoin non satisfait sur leur territoire : un outil pour travailler sur les idées, l’imagination et la créativité. Cette collaboration a cheminé et l’idée initiale d’un fablab a été délaissée au profit d’un atelier créatif : IDLab, né en janvier 2016, qui offre un espace et des outils pour stimuler l’émergence ou le réveil d’idées par le jeu ou identifier des opportunités, et dont la finalité est d'être un laboratoire d’idées et d’expérimentations dédié à la validation des premiers prototypes dans une perspective liée aux usages et à l’intelligence collective. Cet outil s'adresse en premier lieu aux entreprises du territoire qui auraient besoin d’un coup de pouce pour amorcer et enrichir une démarche d’innovation avec pour cible principale les PME et TPE, notamment les entreprises ressortissantes de la métallurgie, nombreuses en Savoie et Haute-Savoie. Une quarantaine d’entreprises rencontrées, un projet de Lab mobile en gestation, IDLab se construit peu à peu.
Recytex est un projet initié en 2009 par la communauté de communes du Pays de Colombey et du Sud Toulois (11500 habitants, Meurthe-et-Moselle) qui vise à trouver des débouchés viables aux textiles ultimes n’entrant pas dans une filière de valorisation et à créer des emplois sur le territoire. Avec le concours d'une élève ingénieure de l’école des textiles de Mulhouse, la collectivité a identifié les textiles ultimes comme une matière première potentielle. Après des tests et une étude de marché, la recherche a abouti à un matériau pour des sièges de plage, de jardin et de mobilier urbain, bancs ou encore bacs à fleurs. L’industrialisation de ce matériau composite nouveau est envisageable dans un proche avenir, pour un modèle simple à fabriquer localement dans un premier temps. Mairie-conseils, qui décrypte cette expérience, indique qu'il en a peu coûté à la collectivité, grâce à des relais institutionnels et leurs appuis financiers. "La nouveauté, déclare un élu, c’est le développement par une collectivité d’un savoir faire en gestion de projets, en partenariats et en R&D, qu’elle transmettra par la suite à l’entreprise. C’est aussi une nouvelle approche de l’emploi grâce à la mise en place d’un outil de production industriel où la collectivité est motrice. Avec entre 5 et 15 emplois à la clé. En s’appuyant sur l’innovation, la collectivité joue son rôle d’incitateur tout en perpétuant la tradition humaniste d’un développement économique et d’aménagement du territoire, à laquelle elle est attachée." La prochaine étape sera la création d'une SCIC.
Les PME constituent l’essentiel du tissu entrepreneurial sur de nombreux territoires ruraux. Malgré leur rôle majeur sur l’économie et l’emploi locaux, ces entreprises ne se sentent pas toujours concernées par l’ancrage territorial. Or l’ancrage territorial représente une problématique clé pour la performance des PME et le développement des territoires. Avec l'évolution des mobilités, la globalisation des économies, des activités de plus en plus nomades… l'instauration d'un dialogue entre une entreprise et son territoire devient une véritable stratégie. Comment capitaliser dans son activité les spécificités de son territoire et, inversement, comment l'entreprise va-t-elle devenir acteur de son territoire ? La Plate-forme 21 et le Centre des Jeunes Dirigeants ont organisé en 2015 en Auvergne une rencontre entre entreprises et responsables de collectivités pour échanger sur ce sujet. Des documents apportent à présent des clés pour comprendre l’ancrage territorial et les attentes (différentes et convergentes) des différentes parties prenantes, et pour mettre en œuvre des coopérations (ex : inter-entreprises à l’échelle d'un bassin économique ; valorisation et marketing du territoire ; rôle des clusters ou groupement d’entreprises ; coordination par un territoire...).
BGE, le réseau national d’accompagnement pour TPE, vient de lancer son nouveau dispositif de financement participatif en dons avec contreparties non financières. Le site bgeparticipatif.fr remplace notrepetiteentreprise.com qui avait été créé en 2013 avec My Major Company. Ce dernier ayant décidé de tirer un trait sur le financement participatif, BGE s’allie à un nouveau partenaire, en l’occurrence la plateforme Ulule, leader européen du financement participatif, pour continuer l’aventure. Ce partenariat s’appuie sur l’expertise et l’ancrage de BGE pour détecter les initiatives et l’expertise d’Ulule dans la technique de collecte. Plusieurs projets sont d’ores et déjà en ligne depuis le lancement de la plateforme le 2 mai 2016.
Créer un musée dans un presbytère en ruine, monter une maison de santé, sauvegarder et développer des commerces, créer des HLM dans des corps de ferme, utiliser des matériaux locaux dans la construction, aménager des espaces et sentiers publics... l'hebdomadaire Télérama est parti en reportage et rapporte une liste d'expériences abouties ou en cours.
Alors qu'au milieu du XXème siècle le pays d'Olmes (Ariège) était le premier centre textile français de laine cardée et du tissu d'habillement en laine, six bâtiments sont aujourd'hui inoccupés. Pour imaginer des solutions, cinquante étudiants en architecture, design, beaux-arts, sciences politiques, urbanisme ou paysagisme ont été invités pendant une semaine à élaborer un projet de reconquête des friches industrielles. D'abord accueillis par les élus et un représentant de l’État, les étudiants visitent à leur gré les sites dans des minibus mis à leur disposition, assistent à des conférences, dressent des projets dans le lycée où ils sont logés. Le mot d'ordre de cette semaine : interroger le passé pour mieux penser le futur. Et le champ est libre : raser, reconstruire ou transformer, l'idée étant de changer l'image d'un territoire en crise. A noter, cette démarche s'inscrit dans le cadre du dispositif d'Appui interministériel au développement et à l'expertise en milieu rural (Aider).
L'Agence France Entrepreneur (ex-APCE) vient d’actualiser son guide Entreprendre en milieu rural. Au sommaire : différentes activités à exercer, repères socioéconomiques pour construire son offre, moyens humains et matériels pour démarrer l’activité, éléments financiers, informations sociales et fiscales, contacts utiles, sources d’information.
En 2010, l'État a transféré à la région Bretagne 500 km de voies navigables et les 156 maisons éclusières réparties sur les berges. Pour conserver ces maisons et les entretenir, un appel à projets a été lancé en 2013 à destination des personnes privées, des entreprises, des associations et des collectivités locales. Contre un loyer faible, le porteur de projet devait s'occuper des aménagements intérieurs et extérieurs. Les projets retenus portaient sur des hébergements (type gîte d'étape ou chambre d'hôtes), des commerces de restauration, des locaux associatifs... En 2015, un nouvel appel à projets a été organisé, avec l'obligation cette fois de proposer une activité en lien avec la navigation et l'esprit des canaux. Comment cette idée à germer, s'est développée jusqu'à permettre aujourd'hui le développement d'une filière touristique, et comment les porteurs de projets sont-ils accompagnés ? Réponses dans La Gazette.
Telle est la réponse de Florian Julien-Saint-Amand dans un entretien fouillé à Millénaire 3. Conseiller entreprise et économie circulaire à la CCI Montauban et Tarn-et-Garonne, il y détaille les différentes phases de la démarche économie circulaire développé par cette CCI (genèse, premières actions, réorientations, développement d'outils...) et pointe les erreurs à éviter en termes d'actions, de posture, de seuil minimum à atteindre... Le site internet Millenaire 3, vitrine de la démarche de prospective de la Métropole de Lyon, enrichit ainsi son dossier en ligne consacré à l'économie circulaire.
Les Chambres de commerce et d'industrie territoriales de Lyon, de Saint-Étienne-Montbrison et de Roanne Loire Nord ont ainsi fusionné au 1er janvier 2016. Cette nouvelle CCI opère désormais sur un large territoire de 537 communes issues de la Métropole de Lyon, des départements du Rhône et de la Loire. Elle fonctionne comme une structure faitière pour les trois ex-CCI territoriales transformées en délégations. Les CCI de Villefranche et du Beaujolais et celle du Nord Isère, siégeant à Vienne, ont refusé de rejoindre la CCI métropolitaine. La première qui a perdu son existence juridique est désormais directement rattachée à CCI Rhône-Alpes. La seconde a opté pour son rapprochement avec les CCI de Grenoble, de la Drôme et de l'Ardèche sous une forme de regroupement moins abouti que la fusion.