Partant du constat que les statistiques culturelles, si elles se sont enrichies ces dernières années, ne permettent pas de mesurer pleinement la place du secteur culturel dans l'économie ni d'appréhender de façon complète et cohérente les enjeux du secteur, les ministères de l'économie et de la culture ont commandé une étude pour mieux mesurer le poids de la culture dans l'économie et déterminer les leviers d'action permettant d'utiliser pleinement le potentiel de croissance des industries culturelles et créatives. Rendu en décembre 2013, le rapport établit trois conclusions principales : les branches culturelles contribuent à 3,2% de la richesse nationale et emploient 670 000 personnes ; les secteurs créatifs du jeu vidéo, de l'audiovisuel, du cinéma et de la mode présentent une structuration de la valeur ajoutée proche, mais des défis différents à l'international ; l'analyse de l'impact d'une implantation culturelle sur le dynamisme socio-économique d'un territoire tend à démontrer une corrélation positive entre culture et développement local.
En proposant un modèle de développement circulaire et de proximité, l'écologie industrielle vise à faire évoluer les modes de production et de consommation. Elle est un mode de réponse organisationnel susceptible d'être un levier d'action en faveur d'un développement économique durable allant dans le sens d'une valorisation des ressources locales. L'association Orée, qui développe une réflexion sur les meilleures pratiques environnementales et les outils pratiques pour une gestion intégrée de l'environnement à l'échelle des territoires, a produit en novembre 2013 un document présentant un panel de démarches d'écologie industrielle et territoriale. En Rhône-Alpes, celles-ci concernent des études de flux, des études de faisabilité pour des projets de méthanisation, des valorisation des déchets plastiques des entreprises, des mutualisations classiques (achat, collecte des déchets, gardiennage...) ou particulières (mutualisation de coproduits et déchets d'un producteur de bière dans une plateforme de compostage et lombri-compostage au bénéfice d'un créateur de toits et murs végétalisés)... Un document utile pour se renseigner sur ce type d'initiatives d'écologie industrielle et donner des idées...
Au terme d'un an de travail conduit par le Conseil national de l'industrie (CNI), le Gouvernement a engagé une réflexion stratégique destinée à déterminer les priorités de politique industrielle de la France. Des priorités ont été présentées le 12 septembre 2013 sous la forme de 34 plans de reconquête, lesquels sont basés sur trois critères : se situer sur un marché de croissance ou présentant des perspectives de croissance forte dans l'économie mondiale ; se fonder essentiellement sur des technologies que la France maîtrise, sur leur diffusion dans l'économie et leur développement ainsi que sur l'industrialisation d'une offre industrielle nouvelle ; occuper une position forte sur ce marché avec des entreprises leaders, ou disposer d'un écosystème académique, technologique, économique et industriel permettant d'y occuper une place forte. Dans le document de présentation La France se réinvente, le mot "rural" n'apparaît que dans le plan n°31 intitulé "Industries du bois". Mais d'autres plans peuvent intéresser les territoires ruraux, notamment : énergies renouvelables, recyclage et matériaux verts, rénovation thermique des bâtiments, qualité de l'eau et gestion de la rareté, produits innovants pour une alimentation sûre, saine et durable, e-education... Les Régions se sont vu confier fin novembre le chef de filât du plan "Usine du futur" visant à moderniser les PME et ETI.
Limitrophe de l'agglomération lyonnaise, au carrefour de voies de communication majeures et le long du fleuve Rhône, le projet local d'union Rhône, Isère et Loire dénommé Rhône PLURIEL est un territoire attractif. Sa population en augmentation depuis les années 60 est assez peu concentrée dans les villes centres (Vienne, Roussillon...). Un des enjeux du territoire est de préserver son activité industrielle (industrie chimique, production d'électricité, industrie agro-alimentaire, fabrication d'équipements électriques). Une étude de l'Insee décrypte cette situation et pointe les autres enjeux de ce territoire, notamment : stabiliser les mouvements pour créer une meilleure cohésion sociale ; maîtriser les navettes domicile-travail vers Lyon et Villefontaine, les engorgements des axes routiers et les émissions de CO2 issues de ces déplacements ; préserver les terres agricoles.
Rhône-Alpes représente 1,2% de la population et de l'emploi industriel de l'Union européenne. Si sa démographie est dynamique (excédents naturel et migratoire) et sa population jeune, son niveau d'emploi, de production et de création de richesse est éloigné de celui des grandes régions industrielles allemandes et italiennes. Sans être en position de leader, elle reste pourtant bien placée dans certains secteurs de l'industrie manufacturière et sa productivité est supérieure à la moyenne. Son tissu industriel est plus diversifié que celui des régions allemandes. Seconde région exportatrice française après l'Île-de-France, l'importance des livraisons de machines et appareils, qui forment le tiers de ses exportations, reflète le potentiel spécifique de son industrie. A lire : une étude de l'Insee qui brosse un portrait comparatif de la région Rhône-Alpes.
Les salariés de l'usine de Saint-Jean-de-Maurienne et toute la ville peuvent souffler : menacée de fermeture, l'entreprise sera reprise ! Alcan, l'un des deux leaders mondiaux dans l'aluminium, était bien décidé à s'en débarrasser en raison du coût de l'électricité – dont cette industrie est dévoreuse. Depuis la fin du XIXème siècle et le développement de cette industrie dans les Alpes, l'usine de Saint-Jean-de-Maurienne avait survécu tant bien que mal aux profondes transformations de l'industrie et du marché de l'aluminium. Son sauvetage n'aurait pas été pensable dans le cadre d'un grand groupe et n'est concevable que dans celui d'une filière aluminium incluant le recyclage et des productions de qualité au niveau européen. Son rachat par l'allemand Trimet avec la participation d'EDF et de l'Etat va dans ce sens. Récit de cette industrie, de cette filière et de son sauvetage.
L'ingénierie financière est un des outils proposés par l'Union européenne pour le développement de projets en région et compte parmi les notions clefs de la prochaine programmation. Déjà présents dans la programmation 2007-2013, les premiers bilans montrent que ces outils financiers ont été relativement peu mobilisés en France. Qu'en sera-t-il pour la prochaine programmation ? Quelles régions les ont déjà expérimentés ? Et de quoi s'agit-il ?
Selon une synthèse de la première enquête nationale sur le télétravail et les tiers-lieux, réalisée en 2013 par LBMG Worklabs, Neo-nomade, Openscop et Zevillage, 16,7% des Français télétravaillent plus d'une fois par semaine en dehors du bureau (cafés, lounges, coworking, télécentres, bureaux partagés, centres d'affaires...). Retrouvez cette synthèse ainsi que le discours de Gérard Amigues, président de la communauté de communes de Lot-Célé, intitulé "Télétravail en milieu rural : mythe ou réalité ?", prononcé à l'université d'été du numérique pour les territoires (Ruraltic).
Alors qu'un rapport d'information a été déposé début septembre 2013 par la Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire sur la gestion des déchets dans le cadre des filières à responsabilité élargie des producteurs (dites "filières REP"), La Gazette propose un entretien avec François-Michel Lambert, député (EELV, Bouches-du-Rhône) et président de l'Institut de l'économie circulaire, qui permet de comprendre ce qu'est l'économie circulaire. Si ses bienfants pour les territoires ruraux ne sont pas mis en avant, on peut néanmoins les imaginer - ou les construire - au fil de la lecture.
Selon les députés auteurs du rapport sur les filières à responsabilité élargie du producteur (REP), la production de matières premières secondaires issues des déchets s'avère "un enjeu économique majeur" pour desserrer l'étau de l'accès aux matières premières, limiter les importations, créer de la valeur ajoutée et de l'emploi dans les territoires. Ils plaident entre autres pour que le recyclage ne relève plus du ministère de l'Ecologie mais de celui du Redressement productif.