La création de cet observatoire le 5 juin 2019 répond à un enjeu d'importance : sortir des représentations idéologiques et enrichir les débats autour d'une politique publique à laquelle de plus en plus d'élus, ou futurs élus, s'intéressent, moins d'un an avant les élections municipales. Créé à l'initiative conjointe d'une agence d'urbanisme, d'une communauté urbaine (Dunkerque) et d'une association de chercheurs, l'observatoire poursuit trois objectifs : améliorer l'état des connaissances concernant la gratuité - quels territoires l'ont adoptée, en France comme à l'international, et selon quelles modalités -, suivre en temps réel l'évolution de la gratuité et évaluer les effets des politiques publiques de transport gratuit.
Une mission locale, une communauté de communes, une banque et une auto-école se sont associées pour proposer aux 18-29 ans du territoire un micro-crédit pour financer les leçons de conduite. Le dispositif "Mon permis, mon emploi" doit aider les personnes déjà titulaires de leur code et ayant un projet d'emploi à décrocher le diplôme. Elles obtiendront un crédit sans frais, sur 32 mois, pour payer 44 heures de cours de conduite. Elles pourront commencer à le rembourser à partir du neuvième mois de prêt. "Très investie sur le champ de la mobilité (auto-école sociale, ateliers code de la route, location de scooters et de vélos...), la [mission locale] réfléchit [également] à la mise en place d'un micro-crédit pour aider les jeunes à acheter un véhicule", rapporte Le Télégramme.
Le Fonds d'action sociale du travail temporaire (FASTT) a signé en mai 2019 un partenariat avec Cantal'Mouv (plateforme de mobilité départementale à destination des publics en fragilité économique en démarche d'insertion professionnelle), afin de proposer le programme "Atouts Permis". Celui-ci permet aux salariés intérimaires en mission ou en insertion professionnelle de financer, s'inscrire et aller au bout des examens du permis de conduire. Un programme accessible à d'autres catégories de personnes, notamment à des jeunes accompagnés en missions locales.
Au sud de l'agglomération de Grenoble, le territoire rural de la Matheysine s'étend sur plus de 71 000 ha. Depuis fin 2018, une première expérimentation - en coordination avec la métropole grenobloise - y est menée. C'est la SCIC Rezo Pouce qui a été choisie pour jouer le rôle d'opérateur, proposant comme outils : site web cartographiant tous les arrêts, méthodes d'animation, supports de communication, administration générale des inscriptions et envoi des cartes d'adhérent. Deux axes de déplacement et 27 points de prise en charge y ont été sélectionnés. Sur son territoire, Grenoble-Alpes Métropole prend le relais pour implanter des points-stop pertinents et assurer les liaisons vers le plateau matheysin. Récit de l'expérimentation avec la Banque des Territoires.
Interdite aux voitures, la "Via Vercors " serpente sur 50 km. "Outil de développement économique destiné à diversifier les activités touristiques en montagne tout en soutenant l'économie locale (...), elle a également été pensée pour faciliter la mobilité des habitants des six villages" de la communauté de communes du massif du Vercors. Une expérience racontée par Maires de France.
Extrait des propos tenus par Vincent Kaufmann, sociologue à l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne, qui, dans un long entretien à la revue en ligne Urbanités, décortique le concept de mobilité et son évolution, notamment vis-à-vis de la question de l'ancrage territorial local. Il y précise sa préférence pour la notion de "motilité", dont il est l'inventeur, "qui permet de mesurer l'aptitude à se mouvoir dans la diversité, c'est-à-dire aussi bien l'aptitude à la réversibilité que l'aptitude à l'ancrage". Il s'étend également sur les questions de service public et d'opérateurs privés, sur l' "énorme enjeu" que représentent l'intégration tarifaire et l'intégration de l'information, sur les limites du "tout smartphone". Il pose enfin la question de la voiture autonome : sera-t-elle individuelle ou collective ?
Le Gouvernement a ouvert en mars 2019 cette plateforme collaborative sur Internet consacrée au déploiement de solutions de mobilité dans les territoires (covoiturage, transport à la demande, navettes autonomes, vélo, mobilité solidaire...). "Elle permet à tous les territoires porteurs de projets, selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, de s'inspirer de solutions déployées ailleurs, de bénéficier d'un retour d'expérience sur les meilleures offres répondant à leurs besoins, et de conseils sur les bonnes pratiques. Pour les territoires ruraux, [elle] constitue également un point d'entrée pour toutes les informations sur le soutien à l'ingénierie que met en œuvre l'État, à travers notamment le Cerema, l'Ademe, et la Banque des Territoires." Il est possible d'y référencer les expériences d'actions mobilité (collectivités) ainsi que les solutions de mobilité innovante (acteurs économiques, associatifs et collectivités). "Plus de 70 territoires et 320 porteurs de solutions sont d'ores et déjà référencés".
Ainsi titre La Gazette, qui note qu' "en créant une société privée dont elle sera actionnaire, la région Auvergne-Rhône-Alpes veut industrialiser la production et la distribution d'hydrogène". Une vingtaine de stations d'approvisionnement devrait ainsi ouvrir sur le territoire régional d'ici 2023. Le Conseil régional subventionnera également "les acteurs publics et privés optant pour l'achat de flottes électriques à pile à combustible d'hydrogène".
Lancée officiellement en 2018, Covoit'ici entrera en service au printemps 2019. Ce projet est piloté par le PNR des Volcans d'Auvergne, le Syndicat mixte des transports en commun de l'agglomération clermontoise et Covoiturage Auvergne. Il s'agit d'un projet de covoiturage sans réservation, qui vise notamment à "offrir une alternative à l'usage individuel de la voiture pour se rendre à Clermont-Ferrand", selon le président du PNR. La ligne comporte six bornes pour enregistrer les demandes de co-voiturages ; la demande est alors directement visible sur un panneau lumineux placé en amont de l'arrêt. Il est encore question d'une assistance téléphonique gratuite disponible 7/7 jours. Le site Internet dédié appelle les usagers intéressés à s'inscrire dès maintenant afin de faire partie des futurs usagers de la ligne.
Le but du réseau "Coup de pouce", lancé en 2019 et coordonnée par le PNR Livradois-Forez, est d'aider les porteurs d'initiatives (habitants motivés, collectifs, associations) à faire aboutir leurs idées. Celles-ci doivent répondre "à un intérêt collectif, à la notion de « bien commun », et (...) [s'inscrire] dans une logique de transition (écologique, énergétique…), de recherche de réponses collectives à des problématiques qui n'en trouvent pas dans le champ des activités et des compétences habituelles des collectivités publiques ou des entreprises privées." Le réseau met ainsi en relation ceux qui ont des idées avec ceux qui, par leur parcours, leur expérience, leur savoir-faire, leurs connaissances, peuvent leur apporter un soutien et un appui.