En 2013, la Mission Régionale d'Information sur l'Exclusion (MRIE) a mené une exploration sur Ambérieu-en-Bugey et sur Saint-Rambert-en-Bugey. Le rendu est accessible depuis juillet 2014 sous forme d'une étude qui met en lumière les phénomènes de pauvreté présents sur les territoires au regard de leur(s) histoire, atouts et handicaps. La MRIE poursuit ce travail d'analyse de la pauvreté en espaces périurbains par un travail statistique régional réalisé sur les communes périurbaines en vue d'identifier des typologies de pauvretés de communes. Et deux autres explorations territoriales seront menées, cette fois-ci sur Loriol-sur-Drôme et Andrézieux-Bouthéon dans la Loire.
Dans sa dernière enquête annuelle sur les dépenses départementales d'action sociale, l'Observatoire national de l'action sociale décentralisée (ODAS) examine l'évolution de la dépense en fonction des quatre grands domaines d'intervention (insertion, soutien à l'enfance et à la famille, accompagnement à la perte d'autonomie et autres dépenses d'intervention) et des charges de personnel puis l'évolution structurelle de la dépense (par domaine puis par nature de prestation). Sur cette base, l'ODAS constate qu' "avec une progression considérable des charges affectées à certains domaines d'intervention, et tout particulièrement au RSA, les Départements sont dorénavant confrontés à une situation périlleuse pour leur avenir, car leurs ressources ne peuvent suivre le même rythme de progression. Leur capacité d'épargne se réduit de plus en plus et ce n'est pas lorsqu'elle s'épuisera qu'une solution alternative pourra être mise en oeuvre. Or la disparition annoncée des Départements ne résoudra en rien ce problème de financement, voire l'accentuera, car la départementalisation de l'action sociale s'est accompagnée d'une maîtrise des dépenses de fonctionnement."
Des initiatives pour recréer du lien entre les générations ou vivifier ce lien ont été mises en place dans plusieurs collectivités rurales. Impulsées par des élus, des associations ou d'autres partenaires, elles s'inscrivent dans différents axes. Voici une sélection d'initiatives menées en France ou à l'étranger touchant à l'habitat, le portage de repas, la veille sociale ou la restitution d'une mémoire individuelle et collective.
Une activité de maraîchage biologique se met en place depuis le début de l'année dans un village de Roumanie, tournée vers une agriculture d'autosubsistance et de circuit court ou de proximité. A l'initiative du projet : une association lilloise accompagnant des Roms migrants autour des raisons de leur migration. Un projet qui soulève des questions transposables en France.
Au salon Solid'hair de Bagnolet (93), les demandeurs d'emploi, orientés soit par une assistante sociale, soit par les services du RSA, peuvent se faire coiffer pour deux euros par un professionnel de la coiffure.
On estime à 4 millions le nombre de foyers dont la facture énergétique dépasse 10% des revenus. Pour les aider à contrer cette "précarité énergétique", des dispositifs existent et un guichet unique devrait bientôt voir le jour. Mais la principale difficulté consiste à repérer puis convaincre les ménages concernés !
Une grille d'analyse desprojets d'éducation et d'insertion par le sport permet aux porteurs de projets, comme à ceux qui les accompagnent, d'identifier les points forts et les fragilités des actions prévues ou engagées. Quelques projets sont aussi présentés et analysés.
Pour beaucoup d'élus et de travailleurs sociaux, la priorité est de "prévenir le basculement" de nouvelles populations vers la pauvreté. Observation, coordination et implication des principaux concernés sont les maîtres-mots des actions mises en place.
Pour améliorer l'accompagnement des personnes en difficulté, il ne s'agit pas toujours de lancer de nouveaux projets ou structures. Quelques exemples...
Dans son dossier annuel, la Mission Régionale d'Information sur l'Exclusion (MRIE) tire une nouvelle fois la sonnette d'alerme et décrit comment une nouvelle approche de l'économie pourrait aider les plus pauvres à s'en sortir.