"La lutte contre l'alcool, le tabac ou la drogue ne peut passer que par le local, écrit La Gazette. La mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (...) pousse en ce sens. Elle a lancé, en 2018, un premier appel à projets destiné aux collectivités, doté d'un million d'euros." 11 candidatures ont été retenues, dont Montrabé (4 100 habitants, Haute-Garonne). Ce sont les projets "à forte dimension partenariale" qui ont été privilégiés, en se basant sur l'expérience de la pionnière Valbonne (13 100 habitants, Alpes-Maritimes) qui a su créer depuis 2007 un dispositif transdisciplinaire de prévention des conduites addictives des jeunes, avec la coopération d'une pluralité de partenaires sanitaires et sociaux. La Gazette fait le tour de ces expériences toutes basées sur "un seul impératif : créer le pivot qui donnera une cohérence à toutes les actions à composantes multiples, sinon on court le risque de rester dans une logique de catalogue… "
"L'approche genre ne se réduit pas à l'analyse des relations entre hommes et femmes au sein d'une société : c'est une grille de lecture indispensable pour une meilleure prise en compte des droits humains", écrit le Réseau Auvergne-Rhône-Alpes d'appui à la coopération internationale (RESACOOP). En mai 2019, il publie un dossier qui met en avant "un panel de références autour de cette question, afin de mieux l'investir et d'avoir des pistes pour l'intégration de cette dimension dans vos projets."
A l'heure de l'e-administration, de nombreuses personnes ont un manque ou une absence totale de compétences informatiques. Maires de France présente trois initiatives mises en place par des collectivités. Val d'Amboise, aidé par un informaticien retraité, a conçu des formations proposées dans un quartier prioritaire et un fablab du centre-ville, et a recruté un animateur. La commune de Cornebarieu mobilise ses collégiens dans des ateliers pour aider des seniors sur des problèmes précis (paramétrer une adresse électronique, utiliser une messagerie instantanée...). Échirolles a décidé de former ses travailleurs sociaux avec Emmaüs connect pour qu'ils soient en mesure d'accompagner le public à réaliser des démarches en ligne.
A Romans-sur-Isère, "25 % des enfants de moins de 10 ans sont exposés au risque de pauvreté contre 13 % au niveau national", rapporte Maires de France. En 2018, la ville, l'ONG Break Poverty et des entreprises du territoire se sont réunies. L'idée : que les entreprises abondent à hauteur de 2 % de leur bénéfice une "dotation d'action territoriale", un dispositif créé par l'ONG et testé depuis lors dans cette commune drômoise. Le mensuel raconte comment ce projet est né et quelles actions la dotation permet de financer en termes d'accompagnement scolaire, de formations professionnelles de décrocheurs scolaires...
L'éducation aux médias et à l'information est inscrite dans le code de l'éducation depuis 2013 et s'est développée à la suite des attentats contre Charlie Hebdo. "Les collectivités ont la capacité d'être porteuses de projets aux côtés des directions régionales des affaires culturelles", indique La Gazette, à travers des formes très variées : interventions ponctuelles, initiatives au long cours, résidences de journalistes. L'hebdomadaire revient sur plusieurs expériences, dont certaines croisent éducation aux médias et médiation numérique, établissements scolaires, centres éducatifs fermés, médiathèques, maisons de retraite. De son côté, le mensuel Maires de France raconte l'accueil d'une journaliste dans une commune de 11 000 habitants, à propos duquel le maire déclare : "on voit passer mille et un appel à projets, d'intérêt inégal, mais concernant l'accueil en résidence de journalistes, je dis aux maires : foncez !"
Ce rapport, rédigé dans le cadre du programme annuel de travail de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS), propose des clefs de compréhension concernant l'évolution, l'organisation et la mise en œuvre des politiques d'accompagnement social en France. Que recouvre la notion d'accompagnement social ? Quels sont ses acteurs ? Au bénéfice de quels publics ? Quels sont les moyens humains et budgétaires mobilisés par la nation pour mettre en œuvre les dispositifs d'accompagnement ? Pour quels résultats ? Qu'en disent les professionnels et les personnes concernées ? Quelles sont les tendances émergentes et les pratiques inspirantes ? Telles sont quelques-unes des questions explorées dans ce rapport de capitalisation, qui émet critiques et recommandations.
La Vie des idées s'est entretenu en 2018 avec le sociologue Nicolas Renahy, lequel revient sur la généalogie d'une longue enquête qui a abouti en 2005 à la publication de l'ouvrage Les Gars du coin. Enquête sur une jeunesse rurale, à partir d'un terrain de recherche dans un village bourguignon à côté duquel il a grandi. "Une jeunesse rurale dont l’enfance avait été profondément marquée par l’expérience parentale de la précarité puisque l’usine, principal pourvoyeur d’emplois, avait brutalement fermé en 1981 et mis 70 % de la population active du village au chômage." Il explique les changements socio-économiques des dernières décennies qui ont modifié le monde rural, ses classes populaires et en particulier sa jeunesse ouvrière. Il précise également le concept d'autochtonie, soit l’ensemble des ressources que procure l’appartenance à des réseaux de relations localisés, un capital qui "ne renvoie pas uniquement à de l’ancienneté résidentielle mais à quelque chose qui se construit, qui prend sens par l’implication dans l’espace public local et par la reconnaissance qu’on peut en tirer."
Pour l'Observatoire national de l'action sociale (Odas), en raison de la singularité de leur histoire et de leur parcours, les personnes âgées immigrées rencontrent des difficultés particulières dans l'accès au droit commun. Il publie un document, fruit d'une recherche-action conduite en 2014, avec notamment 17 fiches détaillées qui illustrent, de façon très concrète et inscrite dans la réalité des territoires, la mise en œuvre de différentes actions originales.
RESOLIS restitue le fruit d'une enquête de terrain de trois ans dont le but était d'identifier des solutions clés aux problèmes du non-recours. 60 fiches synthétiques sont publiées, qui mettent en évidence huit leviers favorables à l'accès au droit.
Début 2018, le Crédit Municipal de Nantes a lancé la micro épargne solidaire accompagnée en partenariat avec le Centre communal d'action sociale (CCAS) de Nantes. Le Livret de micro épargne accompagné permet aux personnes aux revenus modestes d'épargner de petites sommes d'argent (entre 1 € et 3 000 €) à un taux de rémunération attractif fixé à 1,25 %. Elles peuvent constituer une réserve en cas de coups durs, d'imprévus (panne de voiture...), de projets (vacances, achat divers…). Le CCAS assure l'accompagnement : information, conseil, diagnostic, budget, accompagnement à la démarche d'épargne, à la gestion du projet, à l'usage du numérique. Il peut décider d'octroyer une aide facultative de soutien sous conditions. Le livret est accessible en ligne afin de favoriser l'inclusion bancaire. L'épargne est solidaire puisqu'elle sert à financer un objet social. L'épargnant, s'il le souhaite, a l'opportunité de donner toute ou une partie de ses intérêts à des associations.