Habitat Participatif France a réalisé un guide traitant en six chapitres de la prise en compte du vieillissement dans les projets d'habitat participatifs. Il présente les enjeux personnels et relationnels soulevés par le vieillissement, les aspects matériels (options juridiques, aides financières), les facteurs clés permettant de retarder la dépendance, les solutions pouvant être mises en œuvre pour prendre en charge les pertes d'autonomie liées au quatrième âge. Les deniers chapitres traitent des enjeux spécifiques de deux types d'habitat participatif : ceux qui ont fait le choix de l'intergénérationnel et ceux qui privilégient le monogénérationnel senior.
Basta Mag mène le reportage à "Chamarel-les-Barges", un immeuble de quatre étages à Vaulx-en-Velin (Rhône) où se sont installées 18 personnes de plus de 60 ans à l'été 2017. Histoire, fabrication et mode d'emploi d'une alternative à l'Ehpad où les loyers ne dépasseraient pas les prix du marché.
Où se sent-on le plus seul en France ? Est-on plus solidaire en ville ou à la campagne ? À l'occasion de la Journée internationale des personnes âgées, les Petits Frères des Pauvres ont dévoilé le 1er octobre 2019 un rapport consacré cette année aux liens entre solitude, isolement des personnes âgées et territoires. On y trouve une étude et des préconisations.
Tel était le titre d'un colloque en 2018, organisé par l'Union Départementale des CCAS de la Dordogne, en partenariat avec Territoires Conseils. Comment les communautés de communes et d'Agglomération peuvent-elles être des acteurs à part entière dans le cadre donné par la loi dite Adaptation de la Société au Vieillissement ? Quel partenariat avec le département ? La publication des actes permet également de prendre connaissance de différentes initiatives locales.
Dans les territoires des ScOT de la région, la croissance démographique devrait ralentir d’ici 2030 sous l’effet du vieillissement de la population, prévoit une étude de l'Insee. Précisions : "la plupart des SCoT à dominante périurbaine devraient connaître un ralentissement démographique, malgré des taux de croissance pouvant rester élevés (...). Les dynamiques démographiques des villes et des espaces sous leur influence devraient globalement s’homogénéiser (...). Dans les espaces ruraux et les villes moyennes, les tendances démographiques devraient légèrement s’améliorer."
Insee Analyses Auvergne-Rhône-Alpes fait le diagnostic suivant : "La croissance démographique des villes moyennes est moins rapide que dans les grandes villes, en lien avec une population plus âgée. À l’horizon 2050, le vieillissement va se poursuivre et ralentir les gains de population. Pour autant, certaines villes moyennes ont des perspectives de croissance soutenue grâce à leur forte attractivité. D’autres, portées par une population jeune, pourraient vieillir faute d’attractivité résidentielle (...). À l’opposé, certaines villes moyennes plus âgées (...) continueraient à progresser modérément sous le seul effet des migrations résidentielles. Enfin, certaines villes vieillissantes et peu attractives verraient leur population stagner voire décliner, même si un retournement de tendance n’est pas à exclure."
Lors de sa réunion du 25 mars 2015, le Conseil d’Orientation des Retraites a abordé la question des disparités territoriales concernant la démographie et le niveau de vie des retraités en France. 14 documents de travail composent ainsi le dossier "Les retraités : approches territoriales", dont des documents originaux sur la répartition démographique des retraités sur le territoire national et sur le revenu des retraités sur le territoire national. A noter pour ces données : "une attention particulière (…) portée aux retraités vivant dans les zones plus ou moins isolées". On retiendra notamment que la part des retraités dans la population est, en moyenne, à peine plus élevée dans les communes rurales que dans les autres communes situées dans les agglomérations d’au moins 2 000 habitants, et que la distinction est moins à faire entre rural et urbain qu’entre les couronnes périurbaines des grandes agglomérations et les communes isolées situées loin de l’influence de celles-ci où les retraités vivent plus souvent que le reste de la population.
Plusieurs régions rurales européennes ont expérimenté entre 2008 et 2010 Older people for Older people (O4O), un projet européen invitant les personnes âgées en milieu rural à fournir dans leur localité des services aux autres personnes âgées. Le projet permettait la mise en place de nouveaux modèles de services aux personnes âgées fondés sur une forme de solidarité horizontale (infragénérationnelle) pour pallier le manque de services sociaux en milieu rural et favoriser l'autonomie des personnes âgées. Le blog de l'entreprise Eurêka 21 revient sur les actions réalisées en Finlande, Irlande du Nord et Ecosse : un service de transport payant, une radio mettant à disposition des créneaux pour des informations et programmes réalisés par et pour les personnes âgées, un club restaurant proposant des plats préparés par des volontaires seniors à partir de produits frais locaux, le projet de réalisation d'un DVD historique sur le passé d'un village à partir de témoignages d'anciens. A lire également : le rapport final de ce projet.
Depuis janvier 2014, les personnes âgées résidant dans le périmètre de la Communauté de Communes du Bas Chablais ont la possibilité de se faire accompagner à la bibliothèque par le service mobilité du Centre Intercommunal d'Action Sociale (CIAS) ou de se faire apporter des livres à domicile une fois par mois. Le besoin de lecture avait été identifié par l'intermédiaire des aides à domicile, qui apportent spontanément des livres aux personnes âgées dont elles s'occupent ou qui leur font la lecture. Livres, revues, CD, DVD, les documents en prêt sont sélectionnés par les équipes des bibliothèques de l'intercommunalité en fonction des souhaits et des goûts exprimés par les personnes bénéficiaires. Objectifs de cette action: vaincre l'isolement, prévenir le vieillissement, permettre à tous les habitants de la Communauté de Communes de bénéficier de prêts d'ouvrages ou de sorties à la bibliothèque, même s'ils résident dans une commune qui n'en dispose pas.
Qu'en est-il aujourd'hui des relations entre générations dans les campagnes ? La ruralité peut-elle "faire modèle" sur cette thématique ? Depuis 2011, des acteurs associatifs et des chercheurs travaillent au sein du Laboratoire d'Expertise Citoyenne de la Coordination associative de développement durable des territoires ruraux (CELAVAR) pour éclairer la question de l'intergénération en territoires ruraux. Ce laboratoire permet de mutualiser la réflexion, de nourrir les acteurs du développement territorial, par l'échange et la confrontation des pratiques entre différents types d'acteurs publics et privés et l'éclairage de la recherche académique. Une récente publication livre les résultats de ce projet. On y trouvera notamment des initiatives intergénérationnelles au service de la prévention sociale, du vivre ensemble et du développement économique des territoires, touchant à l'habitat intergénérationnel, à la transmission d'exploitations agricoles, à l'épargne locale...
