Que sont commun, bien commun, communs urbains pour l'urbanisme d'aujourd'hui ? L'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Ile-de-France tente d'y répondre dans une "note rapide" publiée à l'été 2019, où il avance que, "à travers de nouvelles pratiques de démocratie locale, de gestion des ressources, et d'usage de l'espace, assorties de dispositifs juridiques inédits, les communs urbains sont en passe de devenir un outil de projet incontournable pour imaginer et renouveler une partie de la production urbaine."
"Le grand débat national est un débat public français lancé le 15 janvier 2019 par le président de la République, Emmanuel Macron, dans le contexte du mouvement des Gilets jaunes", indique la fiche Wikipédia associée à ce terme. "Avec l'appui d'un groupe de personnalités, rapporte encore l'encyclopédie libre, des référents Gilets jaunes lancent le 30 janvier 2019 la plateforme en ligne « le vrai débat » avec l'appui du prestataire de l'État". Plusieurs semaines après la clôture des débats et les annonces des uns et des autres, l'Institut de la Concertation et de la Participation Citoyenne organisait "Le Grand et Vrai Débrief" à destination des praticiens et chercheurs. Objectif : "en dresser collectivement le bilan et (...) en tirer les enseignements pour nos futures pratiques". Un document présente un bilan critique des débats ainsi que des incidences sur la participation citoyenne dans les territoires.
Les démarches multi-acteurs de transition énergétique sont de plus en plus nombreuses, en particulier dans le cadre de projets d'énergies renouvelables participatifs et citoyens ou de projets d'efficacité énergétique. Pour favoriser leur déploiement, la connaissance des mécanismes sous-jacents à la création d'une dynamique de confiance est nécessaire, gage d'une plus grande mobilisation des acteurs (publics, privés et société civile) et d'une meilleure acceptation des projets. Afin de mieux appréhender ces mécanismes, l'ARENE - département énergie et climat de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme (IAU) Île-de-France - a publié en novembre 2018 une étude sur le sujet.
Face à la difficulté de définir ce qu'est un citoyen dans un contexte de décentralisation territoriale, Christophe Chabrot - maître de conférences de droit public à Lyon - revient sur le concept de démocratie et explique pourquoi la démocratie locale n'a selon lui pas de sens. Il invite en revanche à considérer le pouvoir reconnu aux habitants/résidents de participer eux-mêmes à la gestion des affaires locales ("une collectivité territoriale [...] est une communauté « sociale »"), ce qu'il appelle la "domocratie". Le site Internet de la direction de la Prospective de la Métropole de Lyon reproduit en ligne une conférence tenue par l'universitaire en 2018.
Avec la Breizh COP, la Région Bretagne a décidé de mettre les Bretons au centre du grand projet régional, qui déterminera l’avenir de leur territoire. Ainsi, au-delà des ateliers territoriaux et de la consultation des institutions et acteurs partenaires, la Région a ouvert en 2018 un large débat public. Elle met ainsi à disposition de chaque commune, collectivité, association, organisme, entreprise, mais aussi de chaque citoyen des outils originaux (jeu de plateau, jeu vidéo de gestion/simulation territoriale, questionnaire) pour participer à l’élaboration de ce projet régional. A noter : le jeu Strategiezh, outil ludique de débat public et d’animation d’ateliers, sous forme de jeu de plateau, permet de manipuler les enjeux du développement durable, en jouant au jeu des 7 familles.
Afin d’assurer l’autonomie des conseils citoyens et d’en garantir la pérennité et la vitalité, les acteurs publics de plusieurs villes autour de Nantes et l’État ont mis en place une expérimentation pour accompagner les dynamiques existantes, faire émerger des conseils citoyens sur d’autres quartiers et structurer l’échelle métropolitaine. A partir de l’expérience nantaise, un document court propose d’analyser les conditions et les enjeux de la réussite des conseils citoyens et livre quelques clés de réflexion pour garantir leur autonomie.
Après le Parlement de la Mer, la région Occitanie installe un Parlement de la Montagne, dont l'objectif est de faire remonter des propositions du terrain pour construire une politique locale sous la forme d'un Plan Montagne régional 2019-2024 tous secteurs confondus (agriculture, industrie, services, agroalimentaire, artisanat et encore thermalisme). Inauguré le 19 janvier 2018, il est constitué d'environ 500 membres en provenance du terrain (élus, habitants, acteurs économiques et associatifs...), partenaires institutionnels (État, région, conseils départementaux...), territoires de projets (parcs nationaux et régionaux, agglomérations...) et experts. A Maires de France, la vice-présidente en charge de la montagne à la Région Occitanie annonce : "Nous sommes convaincus que les solutions viendront des habitants des territoires eux-mêmes. A nous de les accompagner en leur proposant de l'ingénierie pour mieux monter leur projet".
Le Journal de l'animation présente une sélection de ressources à trouver sur Internet, en librairie ou en bibliothèque, qui complète le dossier "Favoriser la participation citoyenne des ados" publié dans son édition papier de mars 2018. On y trouve des articles pour aider à prendre du recul sur ses pratiques ou trouver des repères dans son projet, des outils pédagogiques et plusieurs guides pratiques.
Observateur et praticien engagé dans la restitution de la parole des habitants, le chercheur Frédéric Gilli revient sur les critiques adressées à la démocratie participative : à partir d’un exemple de réunion de concertation érigé en forme d’idéal type, il dénonce l’incapacité chronique à dépasser des impasses cent fois documentées. Constatant que l’énergie, l’envie et les idées sont là, il invite à considérer le sujet sous son angle politique.
Pour l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse (AERMC), l’Institut National de Recherche en Sciences et Technologies pour l’Environnement et l’Agriculture (IRSTEA) a réalisé un travail visant à recenser, expérimenter et évaluer de nouveaux dispositifs participatifs permettant d’impliquer les parties prenantes et les citoyens dans la décision, la gestion et la gouvernance du grand cycle de l’eau en France. Les premiers résultats, diffusés à l'automne 2017, sont rassemblés autour de trois documents riches et complémentaires : un état de la connaissance, des fiches étapes ainsi que des fiches méthodes.