Marjolaine Gros-Balthazard à soutenu en novembre 2018 une thèse à l'Université Grenoble Alpes en aménagement de l'espace et urbanisme qui pose la question d'un avenir productif pour les territoires de tradition industrielle en France lorsqu'ils se situent hors de grandes aires urbaines. Elle propose une analyse tenant compte des trajectoires locales au cours des cinquante dernières années, à partir de trois cas d'étude, dont Romans-sur-Isère (26) et Annonay (07). La chercheuse "montre qu'un renouvellement productif y est possible et détaille les multiples trajectoires empruntables face à l'apparition de nouveaux enjeux numériques, de durabilité ou encore, liés à l'innovation sociale."
Cette offre de formation-accompagnement de 280 heures (environ deux mois à temps plein), proposée par la Région, s'adresse à tous les porteurs de projet demandeurs d'emploi, indemnisés ou non par Pôle emploi. Objectifs : identifier les facteurs de réussite et les freins à la réalisation du projet, acquérir des compétences transverses de chef d'entreprise. Quel que soit le niveau de maturité de son projet, le stagiaire présente, en fin de session, son plan d'affaires devant un collège d'experts qui formule ses observations. Financée par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et l'Union européenne, la formation est gratuite.
Lancé fin 2018, Ambition ÉCO est à la fois un portail d'information et un guichet unique du soutien de la Région aux entreprises. Ce guichet recense l'ensemble des outils de financement et d'accompagnement de la Région en direction des entreprises en lien avec l'agence Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises et les autres partenaires économiques régionaux : Bpifrance, chambres consulaires, partenaires bancaires et fonds d'investissements, Business France, incubateurs, organisations patronales, réseaux initiatives et entreprendre, acteurs de l'Économie sociale et solidaire…
En 2010, les communautés de communes ardéchoises des Boutières (3 500 habitants) et du Cheylard (7 000 habitants) mettaient en place un programme d'actions pour mettre en valeur un savoir-faire traditionnel autour du travail du bijou. L'objectif : unifier les acteurs de la filière autour de projets communs pour lui donner une meilleure visibilité. Quatre axes de développement étaient identifiés : inciter à l'installation de nouveaux fabricants bijoutiers et de créateurs, imaginer et organiser des événements sur la thématique du bijou, créer des produits touristiques, et enfin communiquer pour promouvoir le travail du bijou. En 2018, l'Atelier du Bijou a ouvert à Saint-Martin-de-Valamas, dans l'ancienne usine Murat entièrement réhabilitée, constitué d'un "espace muséal vivant" ainsi qu'une pépinière des métiers de la bijouterie. Cet équipement vient compléter la Maison du Bijou située dans la ville voisine du Cheylard ; avec lui, la vallée du bijou se renforce et dynamise sa vocation de faire de la vallée de l'Eyrieux un pôle d'excellence en matière de fabrication de bijou.
Un livret qui apporte des informations-clés au porteur de projet pour s'organiser, gagner du temps et optimiser son parcours de cédant ou de repreneur. Une production du Réseau "Transmettre et Reprendre", qui regroupe l'APCMA, l'AFE, Bpifrance, CCI France...
Le Gouvernement a annoncé le 22 novembre 2018 les 124 territoires identifiés par la mission Territoires d'industrie. Ces territoires bénéficieront d'un accompagnement personnalisé via 17 mesures dont ils pourront se saisir pour développer ou renforcer leurs projets de territoire, afin de répondre à quatre enjeux majeurs recensés par la mission : recruter, innover, attirer des projets et simplifier. 1 360 millions € seront prioritairement fléchés vers les projets des territoires d'industrie. Les intercommunalités et les régions seront en charge de piloter les contrats au niveau local.
Laurent Davezies, docteur en aménagement et professeur au CNAM, est interviewé par Les Échos sur "les anciennes contrées industrielles du Nord-Est". Décrivant là "où en est la fracture territoriale aujourd'hui en France", il s'exprime également sur les opportunités que pourraient saisir les territoires industriels "à faible coût foncier, à fortes infrastructures de transport et logistique avec le rail et la route, ayant une tradition industrielle, proches des marchés grâce aux circuits courts..." Car il prédit un "retour à la fabrication", avec l'"effondrement de l'emploi manufacturier dans les pays émergents lié à la robotisation et aux imprimantes 3D".
Dans une infographie en ligne, le site "Je crée dans ma région" présente les chiffres-clés de la création d'entreprises en Auvergne-Rhône-Alpes. Ainsi, 70 160 entreprises ont été créées (hors secteur agricole) en 2017, ce qui a entraîné une hausse des immatriculations de 8% par rapport à 2016.
La Banque Postale et la Chaire d'Économie urbaine de l'ESSEC publient une étude qui analyse les différents critères de localisation des entreprises selon leur importance et leur satisfaction. Pour ses auteurs, l'étude "confirme la nécessité de revisiter nombre d'idées reçues sur les critères d'attractivité des territoires, et notamment sur les attentes que nourrissent les entreprises à l'égard des décideurs publics locaux. Cette étude pointe également le décalage qu'il peut y avoir entre lesdites attentes en termes de ressources territoriales et la satisfaction que les entreprises en retirent, ou non, en nous livrant des éléments utiles permettant d'interpeller les pouvoirs exécutifs locaux."
De son côté, le site The Conversation publie une tribune indiquant que les sciences de gestion "se sont emparées relativement récemment de la question des territoires", permettant de nouveaux éclairages. Et sous le titre "Ces entrepreneurs « capricieux » qui réussissent loin des métropoles", ses auteurs citent plusieurs exemples dans le Cantal et l'Allier et pointent la capacité de ces entrepreneurs "à identifier des ressources disponibles et à construire des proximités activables".
La démarche économique du Pays Cœur d'Hérault (trois communautés de communes, 80 000 habitants) est présentée par son directeur dans Territoires de projets, La Lettre des Pôles territoriaux et des Pays. Celle-ci est guidée par cinq principes posés dans le projet de territoire. L'entreprise (surtout la TPE) et le porteur de projet sont les vecteurs principaux de son action économique.