Titre en une de La Gazette qui présente cinq initiatives, dont quatre d'Auvergne-Rhône-Alpes. De son côté, Le Courrier des maires détaille le rôle du maire à l'égard des tiers lieux : il doit être facilitateur (et non faiseur), penser ancrage territorial (liens au ressources humaines et filières du territoire), ne pas créer de la concurrence (mais de la complémentarité entre les communes), questionner le porteur de projet sur le modèle économique du tiers-lieu, guider la recherche de financements privés et publics, réhabiliter des locaux existants pour accueillir le projet.
Plusieurs partenaires, dont la Direction générale des entreprises (DGE) et la Banque de France, ont signé en avril 2019 une convention de déploiement de "Signaux Faibles", un dispositif basé sur l'intelligence artificielle pour identifier le plus en amont possible les entreprises fragiles afin de leur proposer les solutions d'accompagnement adaptées à leurs besoins. "Concrètement, Signaux Faibles repose sur le traitement, par le biais d'algorithmes basés sur des mécanismes d'apprentissage, des données relatives aux entreprises dont disposent les différents services de l'État et organismes de sécurité sociale. Ces résultats sont par la suite partagés dans la plus stricte confidentialité et aux seules fins de détecter d'éventuelles fragilités des entreprises, au sein d'une plateforme numérique collaborative uniquement ouverte aux différents partenaires précités." Au départ expérimentation en Bourgogne-Franche-Comté à l'initiative de la Direccte et de l'URSSAF, le déploiement national de ce dispositif couvrira Auvergne-Rhône-Alpes à partir de septembre 2019.
"Les chiffres de l'Insee qualifient notre région de sinistrée. Pourtant, je suis convaincu que vivre à la campagne est une chance : c'est un laboratoire qui laisse toute liberté pour expérimenter et inventer des solutions." Ainsi parle le maire de Saint-Loup-sur-Semouse (Haute-Saône, 3 327 habitants). Lors de la visite d'une usine voisine juste avant sa liquidation en 2012, l'élu y a découvert plus de 3 000 sièges stockés. Ce fut le déclic : "Nous détenons un vrai savoir-faire à valoriser, mais pas seulement dans un sens patrimonial. Nous souhaitons faire de ce site, d'environ quatre hectares, dont la moitié en bâtiments, un pôle d'activités et un lieu intergénérationnel." La Banque des territoires raconte comment, après avoir lancé une SCIC avec plusieurs entreprises locales, la commune crée sur ce site un éco-hameau de logements pour seniors à partir du bois local (une douzaine d'emplois créés). De plus, un conservatoire de la Cité du meuble ouvrira en 2020 ; et de nombreux projets (résidence d'artistes, Fab Lab...) sont envisagés avec les habitants.
Le Réseau des collectivités territoriales pour une économie solidaire (RTES) organisait en mars 2019 une conférence sur les leviers d'action des collectivités pour favoriser des filières de réemploi textile et alimentaire locales et solidaires et préciser les conditions pour que ces partenariats soient structurants sur les plans économiques, sociaux et environnementaux. Réunies dans un article, on retrouvera la présentation d'une filière locale et solidaire textile mise en place sur Orléans Métropole ; la présentation d'une entreprise agréée ESUS qui collecte et valorise les déchets de la restauration (huiles de fritures en biodiesel et lubrifiant, marc de café en combustibles et bioplastiques, biodéchets en compost et biogaz) dans les Hauts de France. A lire également : les leviers des collectivités pour soutenir des structures de l'ESS qui agissent dans ce domaine.
En matière d'actions menées dans les territoires en faveur de l'économie circulaire, l'ADEME distingue deux grands types d'actions menées par les collectivités : celles engagées dans le cadre de la prévention des déchets et celles menées en direction des entreprises. L'ADEME a rassemblé dans un document publié en février 2019 des retours d'expérience en proposant une description des approches mises en place par les collectivités, la présentation d'une sélection de fiches "action-résultat", des ressources complémentaires. Par ailleurs, une infographie publiée le même mois explique en une page le fonctionnement de l'économie circulaire.
Les Agences d'urbanisme de Lyon et Saint-Étienne organisaient en décembre 2018 un séminaire intitulé "Les modèles de développement économique en question : des métropoles aux villes moyennes", avec le regard de deux économistes aux approches différentes : Magali Taillandier et Olivier Bouba-Olga. Une synthèse de quatre pages délivre les messages clés entendus lors de ce débat-controverse. On y lit notamment que le "ruissellement" n'est pas une théorie économique, que la circulation des richesses est le véritable enjeu, qu'il faut penser réciprocité territoriale plutôt que catégorisation, qu'il existe une multiplicité des modèles de développement, que croissance n'est pas égale à développement, qu'il faut prendre conscience de la multiscalarité des territoires et des systèmes, et rentrer par les problématiques des territoires. On trouvera également dans ce document un zoom sur l'AMELYSE... (l'aire métropolitaine Lyon Saint-Étienne).
Début 2019, la Confédération générale Scop a lancé ce site en réponse à l'intérêt croissant que suscitent les sociétés coopératives parmi les jeunes créateurs de start-up à la recherche de nouveaux modèles. Il fournit des informations et des conseils sur la création d'entreprise en Scop ou en Scic et sur les différentes structures et outils disponibles à cet effet mais aussi permet de découvrir des témoignages - notamment vidéos - de jeunes entrepreneurs coopératifs pouvant être sources d'inspiration.
Nouveau site d'information créé par l'Agefos PME dans le cadre d'une convention signée en 2016 avec le Ministère de l'Éducation nationale, Bouge ton avenir est une plateforme pour promouvoir les métiers d'avenir et les parcours formation permettant d'y accéder. Cette plateforme est destinée aux jeunes de 15 à 26 ans, à leurs parents, ainsi qu'aux professionnels de l'orientation et aux enseignants. Le site propose divers outils : fiches métiers, carte interactive des formations, immersion virtuelle 360° dans le monde du travail, conseils pratiques (pour préparer son CV, son entretien d'embauche, son parcours d'alternants...) et quiz pour valoriser ses "soft skills".
Des offres d'emploi non pourvues, des besoins non couverts, face à cela les collectivités "n'hésitent pas bousculer le cadre et innover". Maires de France plaide pour une approche territoriale et revient sur la pertinence des maisons de l'emploi et des missions locales. Le magazine s'arrête sur "la création en 2016 de la Fondation du dunkerquois solidaire qui réunit les financements nécessaires à la création d'emplois sur des besoins non couverts" (six emplois créés en un an), ainsi que sur le dispositif "Territoires zéro chômeur de longue durée" à Mauléon (70 emplois créés). De son côté, rapporte La Gazette, la communauté de communes Porte de DrômArdèche rémunère deux conseillers de Pôle emploi travaillant dans le service "Emploi" de la collectivité, afin de faciliter les recrutements et réduire un taux de chômage 2 % plus élevé que le niveau national.
En 2016, un collectif se monte pour reprendre un hameau de 30 hectares (plus de 20 bâtiments, des terres agricoles et des bois) entre Lille et Paris. Son souhait est d'y explorer quatre thématiques : agro-écologie ; data, numérique et hacking citoyen ; vivre ensemble ; transition énergétique. Par du financement participatif, ce collectif lève plus de 100 000 € en 2017. Il se donne alors une année en pour "faire la preuve de concept du projet". En décembre 2018, il publie "500 jours après, mission accomplie !" Que s'est-il passé ?