Un ouvrage rassemble les actes de la 4e Journée des innovations pour une alimentation durable (Jipad) organisée en 2018 par les étudiants du mastère IPAD (Innovations et politiques pour une alimentation durable) de Montpellier SupAgro, au cours de laquelle chaque étudiant a présenté une innovation. La publication détaille sa genèse et son développement ; analyse en quoi elle est susceptible de répondre aux enjeux d'un développement durable des systèmes alimentaires ; évalue ses impacts (avérés ou potentiels) et identifie les éventuelles controverses associées ; essaye de repérer les opportunités ou obstacles éventuels d'une plus grande diffusion de cette innovation. Ces innovations sont regroupées dans cinq thématiques : nos déchets ont de la ressource ; quand les circuits de distribution se réinventent ; l'alimentation comme levier d'insertion sociale ; les acteurs publics, piliers d'un changement politiquement durable ; l'action collective au service de l'innovation.
Les feux de forêt vont-ils progresser en montagne ? Le changement climatique est-il une opportunité pour l'agriculture de montagne ? Quelle est son influence sur les pratiques agricoles en moyenne montagne ? Quelles nouvelles gestions forestières mettre en place... ? Pour mieux évaluer les impacts du changement climatique dans les Alpes du Sud, le Groupe régional d'experts du climat en région PACA propose un état des connaissances scientifiques récentes sur l'évolution du climat, les risques naturels, l'agriculture, la forêt, la biodiversité, l'économie et l'aménagement. L'objectif est d'informer et d'alerter les acteurs publics (décideurs, gestionnaires, collectivités…) et privés, et de les accompagner en proposant des premières pistes d'adaptation. Afin de proposer un regard inter-massifs, la publication présente également les résultats du projet AP3C, animé par le Service InterDépartemental pour l'Animation du Massif central (SIDAM), dont l'ambition est de produire des informations localisées pour une analyse fine des impacts du changement climatique en vue d'adapter les systèmes de production du Massif central et de sensibiliser l'ensemble des acteurs.
Dopés par le succès des Centrales villageoises qui ont déjà essaimé 34 sociétés citoyennes et locales de production, essentiellement dans la partie orientale d'Auvergne-Rhône-Alpes, les projets citoyens de grappes de toitures photovoltaïques se multiplient dans toute la France, aussi bien à des échelles régionales, départementales que locales. "C’est aujourd’hui une vraie filière qui s’est créée", rapporte Énergie partagée qui dresse un état des lieux, et rapporte que des outils communs ont pu être développés (tutoriels, référentiel de professionnels, cahiers des charges...) et qu'une offre de financement a été conçue par Énergie partagée et La Nef pour aider les porteurs de projets.
"Mener une transition « bas carbone » stimulant l'activité et créant des emplois est un enjeu majeur, écrit l’ADEME. Deux études conduites en Hauts de France et Occitanie montrent, avec des méthodologies différentes, que des politiques volontaristes de transition énergétique sont non seulement souhaitables d'un point de vue environnemental mais également d'un point de vue économique et social." Dans une publication, l’opérateur de l’État décortique ces deux études sur l’impact emploi de scénarios régionaux "ambitieux" de transition énergétique.
La multiplication de petites installations de production d'électricité renouvelable (centrales photovoltaïques et parcs éoliens) modifie les paysages, crée des tensions avec les habitants, menace parfois de spéculation des terres agricoles... Actu Environnement rapporte dans un article comment des PNR s'emparent du sujet pour plancher sur la dimension paysagère de la transition énergétique, encadrer le déploiement de ces installations et planifier les zones d'implantation selon leur projet de territoire. On y lit également l'intérêt de croiser les métiers du paysagisme et de l'énergie, par exemple pour "questionner les activités sur le territoire : économie, loisirs, agriculture, mobilité, solidarité entre les territoires…"
A l'intention des personnes et groupes souhaitant se lancer dans un projet collectif de production d’énergie renouvelable, Énergie Partagée publie un guide pratique pour bien commencer. Celui-ci rassemble six grandes questions qui peuvent servir de base de réflexion collective pour faire un état des lieux de la dynamique de groupe, du territoire et des particularités du projet à développer ainsi que pour questionner l’ambition et la finalité de la démarche. Chaque point est illustré d’exemples de projets ayant rencontré ce genre de questionnements ou ont innové dans leurs méthodes et approches.
En 2017, d'après GreenUnivers, 20,5 millions € ont été recueillis auprès des citoyens pour le financement des énergies vertes, soit une augmentation de 78% par rapport à 2016. En tête des choix d’investissement : le photovoltaïque et l’éolien suivis, dans l’ordre, par l’hydraulique et la méthanisation. A noter que la région Auvergne-Rhône-Alpes fait partie, aux côtés des régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie, des trois régions à l’avant-garde de ce type de financement.
FacETe permet de calculer (en 10-15 min, annonce le site Internet) le coût total de l’énergie consommée et importée par l’ensemble des acteurs d’un territoire, ainsi que la valeur générée par la production locale d’énergies renouvelables. À partir de données d’entrée, l’outil calcule et présente sous forme de graphes la facture énergétique brute, nette et par habitant du territoire. Cet outil libre, développé par les cabinets Auxilia et Transitions, est complémentaire à Destination TEPOS, outil piloté par le CLER, Solagro et l’Institut Negawatt.
A Marmagne (2 000 habitants, Cher), le projet "SmartMagne" vise à couvrir fin 2018 les deux tiers des besoins en électricité de la commune à l'aide de panneaux solaires. S'inscrivant dans le cadre de la loi 2017 sur l'autoconsommation d'électricité, ce projet est selon le magazine Maires de France le "premier projet hexagonal de production et d'autoconsommation collective d'énergie". Pour le maire : "avec SmartMagne, nous voulons démontrer que l'on peut concevoir un projet de transition énergétique en milieu rural en réduisant les coûts tout en maintenant une véritable qualité de service".
Depuis 2016, une trentaine de capteurs sans fil dans six bâtiments communaux (salle polyvalente, centre socioculturel, salle des sports, école, mairie et ateliers municipaux) de Saint-Sulpice-la-Forêt (1 500 habitants, Ille-et-Vilaine) permettent de connaître en temps réel les consommations d'eau, de gaz et d'électricité. Ces capteurs collectent des données de consommation d'électricité, d'eau et de gaz, ainsi que les températures détaillé par zone de bâtiment, à partir desquelles sont générés des tableaux de bords quotidiens. Ces informations aident à repérer les situations anormales et à piloter à distance certains équipements. A la clé, des économies et un outil très efficace de sensibilisation. "L'expérimentation appuyée par des partenaires publics et privés pourrait faire école", prédit Territoires conseils dans un article sur cette initiative.