Savoir communiquer auprès des acteurs de son secteur est un enjeu crucial pour le monde associatif, que ce soit pour répondre à un appel à projet, recruter des bénévoles, soutenir une levée de fonds... Pour permettre à des associations aux moyens limités d'accéder à des services de communication à moindre prix, l'association Vidéaux propose des services facturés 10 à 20% des prix du marché, les revenus finançant la gestion et le développement de l'association, du matériel, des formations pour les bénévoles, etc. Principe de fonctionnement : une association entre en contact avec Vidéaux ; les deux associations déterminent les besoins précis en termes de communication et les cibles à viser ; Vidéaux mobilise sa communauté de bénévoles issus du secteur de la communication (design, audiovisuel, journalisme, etc.) pour travailler sur le projet. Les projets sélectionnés doivent répondre à trois critères : avoir un impact social fort ; que le besoin en communication soit bien ciblé ; et que l'association qui le porte ait véritablement des moyens limités.
Pôles ressource sur l'ESS, hôtels d'activités, incubateurs, immobilier collectif, espaces communs, maisons de l'ESS, Pôles Territoriaux de Coopération Economique... Les initiatives de création d'espaces communs entre acteurs de l'ESS et hors ESS se multiplient et ces expériences témoignent d'une volonté des entreprises de l'ESS de donner un nouveau souffle aux pratiques de coopération au profit du développement de leurs activités propres et des territoires qui les accueillent. Comment assurer leur pérennité économique ? L'animation des lieux est-elle un gage de réussite des projets ? Existe-t-il des facteurs clé de succès pour une bonne gouvernance des projets ? Quelles relations avec le territoire d'implantation les espaces collectifs doivent-ils entretenir ? Pour répondre à ces questions, la CRESS Rhône-Alpes, la Région Rhône-Alpes, Aradel, Saint Etienne Métropole et Grenoble-Alpes Métropole ont organisé en 2013 une journée d'échanges de pratiques qui fait aujourd'hui l'objet d'une synthèse publiée.
Le projet de loi relatif à l'économie sociale et solidaire (ESS) a été définitivement adopté le 21 juillet 2014. Il définit l'ESS et en délimite le champ pour mieux flécher les investissements publics et privés en direction de ses structures. Objectif : encourager "un changement d'échelle" de l'ESS. Ainsi, la loi définit le périmètre de l'ESS (article 1) et permet de circonscrire les entreprises qui présentent une "utilité sociale" (article 2). Les coopératives, mutuelles, associations et fondations font ainsi partie de l'ESS, mais aussi certaines sociétés commerciales à but social à condition de satisfaire à des critères précis. Les articles 3 et 4 consacrent l'existence de grandes institutions centrales de l'ESS avec notamment un conseil supérieur de l'ESS et des chambres régionales de l'ESS. La loi prévoit également que, dans les PME de moins de 250 personnes, les salariés ou leurs représentants devront être obligatoirement informés lorsque le patron de l'entreprise veut la céder, l'annonce devant être faite au plus tard deux mois avant la cession. Le titre V vise à sécuriser et à diversifier les moyens de financement de toutes les associations, y compris celles qui n'appartiennent pas à l'ESS, et le titre VI comporte des dispositions sur le financement des fondations. A noter que l'agrément "entreprise solidaire", qui permet d'accéder à l'épargne salariale solidaire, est également réformé : il sera réservé aux entreprises de l'ESS dont l'activité présente un impact social significatif (ex. : habitat très social, préservation solidaire de surfaces agricoles, mise en œuvre de circuits courts). Pour en savoir plus...
Pourquoi et comment faire de l'économie sociale et solidaire (ESS) une économie intégrée aux logiques entrepreneuriales classiques ? Quel rôle les collectivités locales peuvent jouer pour accompagner ce mouvement, décrit comme porteur de création de richesses, d'emplois, d'activités, et de mieux être social dans les territoires ? Ces questions ont été au coeur du séminaire "L'économie sociale et solidaire au coeur des dynamiques économiques locales", organisé le 10 juin 2014 par Etd et GrDF, une matinée débat qui a réuni plus de 130 participants venus assister à la restitution des conclusions d'une étude menée pendant un an auprès d'une trentaine de territoires pionniers ayant donné lieu à un guide comportant analyses, expériences et préconisations. Retour sur les travaux du séminaire en mots et vidéos.
Après la tenue du 3ème forum de la fondation RTE le 6 décembre 2013, les retranscriptions de cette journée consacrée à l'Economie Sociale et Solidaire comme atout pour le monde rural sont à présent disponibles en ligne.
Dans le cadre de sa mission d'animation d'un réseau sur les services au public dans le massif alpin français, l'Association pour le Développement en Réseau des Territoires et des Services (ADRETS) a organisé en mai 2013 une rencontre sur la thématique de l'économie et des pratiques collaborative, traitées sous l'angle de leurs liens aux territoires. Les recherches préliminaires ont montré que l'économie et la consommation collaborative restaient encore très largement un phénomène urbain, encore assez peu connu des territoires ruraux. Le travail préparatoire ainsi que cette rencontre ont donné lieu à un guide, disponible depuis cet automne, qui pourra servir les territoires à développer des projets de services collaboratifs et à alimenter la réflexion sur "comment rapprocher l'économie collaborative des territoires ?". Entre autres questions auxquelles cherchent à répondre ce guide : comment se développent les pratiques collaboratives et l'économie qui en découle ? En quoi constituent-t-elles une opportunité pour les territoires ruraux et périurbains ?
Un format poche et un volume court (108 pages, qui se lisent agréablement en deux heures) qui explore de nouvelles pratiques et solutions en termes de délocalisations relocalisations, chômage création d'emploi, croissance développement. A. Barthélémy, S. Keller et R. Slitine, trois enseignants d'économie et cofondateurs d'Odyssem, un collectif d'entrepreneurs au service de l'innovation sociale, signent un livre délibérément "positif". Les auteurs (re)mettent en avant le rôle de l'entrepreneur – en tout premier lieu – et des autres acteurs dans un schéma où l'entreprise passe "d'une logique de croissance autocentrée à une dynamique de développement du territoire". Décryptage des points d'intérêt pour les agents de développement et des limites de cet ouvrage...
Les collectivités commencent à s'intéresser aux financement participatif, généralement dans l'objectif de financer des projets communautaires en région et à terme de renvoyer une image positive de leur territoire. Certaines octroient des prêts à des taux avantageux, d'autres font la promotion des projets locaux sur des plateformes de crowdfunding. Tour d'horizon en Auvergne et en Rhône-Alpes où les acteurs locaux se sont lancés dans l'aventure de la finance participative.
Pour Pierre Ribeaud, vice-président chargé de l'ESS au Conseil général de l'Isère, l'ESS représente plus de 10 % des emplois dans ce département. Selon cet élu, elle joue un rôle en matière de cohésion sociale, de développement économique des territoires, d'innovation sociale, ainsi que dans l'accès à l'emploi des personnes qui en sont éloignées ; au sein de la sphère économique, elle se développe en lien avec les territoires, sur la base d'emplois non délocalisables, d'un maintien d'une offre de biens et services de proximité et d'initiatives innovantes. En amont de la 6ème édition du Forum de l'emploi solidaire en Rhône-Alpes (30 novembre à Lyon), Pierre Ribeaud explique avec quels leviers d'action le conseil général isérois, un des pionniers dans la mise en place d'une politique départementale de développement de l'ESS, soutient les initiatives de l'ESS.
Les politiques publiques d'économies sociales et solidaires sont en quête de légitimation, oscillent entre action sociale et développement économique et manquent encore d'un portage juridique. Elles s'inscrivent également dans des processus de coconstruction, au nom du principe fondateur du secteur : la gouvernance démocratique. En découlent des formes de coopérations originales et inédites. Les contraintes budgétaires conduisent elles aussi à des innovations en matière de coopération financière. La Gazette fait le point sur les rapports entre ESS et collectivités. Intéressant à plus d'un titre !