L’insertion par l’agriculture : un exemple en Roumanie

Une activité de maraîchage biologique se met en place depuis le début de l'année dans un village de Roumanie, tournée vers une agriculture d'autosubsistance et de circuit court ou de proximité. A l'initiative du projet : une association lilloise accompagnant des Roms migrants autour des raisons de leur migration. Un projet qui soulève des questions transposables en France.

Né en France des discussions de l'association La sauvegarde du Nord avec des Roms, ce projet se monte avec le maire et les habitants de Coroieni, une commune d'environ 2300 habitants rassemblant cinq villages et un hameau au nord de la Roumanie. Dans ce hameau vit une population qui connaît des conditions de grande pauvreté, facteur de migration, notamment une communauté rom.

Initialement centré sur l'élevage, le projet économique s'est tourné vers le maraîchage en raison de l'importance des terres agricoles qui auraient été nécessaires et qui créaient potentiellement des tensions avec les autres habitants.

Quelques questions posées par ce projet :

  • Comment faire de l'insertion d'un groupe stigmatisé ethniquement, les Roms, dans un pays où une grande partie de la population rurale vit également dans des conditions de grande pauvreté ?

  • Comment réussir ce défi de l'insertion par l'agriculture, une activité délaissée actuellement par les nouvelles générations et globalement peu valorisée au niveau économique ?

Pour répondre à ces questions, les responsables du projets se tournent vers :

  • L'élaboration d'un diagnostic des besoins afin d'établir les conditions préalables à une action d'insertion par une activité économique

  • Le recensement des expériences voisines dont pourraient s'inspirer les acteurs du projet

  • Le recensement des savoir-faire agricoles des Roms sur lesquels pourra s'appuyer le projet de ferme maraîchère

Parier sur l'agriculture comme moteur d'insertion (2 pages), Transrural initiatives, n°428, juin-juillet-août 2013.