Quelles orientations pour la Banque des Territoires ?

Lancée fin mai 2018, la Banque des Territoires réunit désormais en une structure unique les interventions de la Caisse des Dépôts en faveur des territoires, et prend forme en région à travers l'ouverture de nouvelles antennes ou le programme Action Cœur de Ville qui en est l'une des premières concrétisations. Dans une longue interview, son directeur précise l'articulation de cette structure avec les organismes de subvention (Anah, Anru, Ademe… amenées à faire partie de l'Agence nationale de cohésion des territoires [ANCT]) ou les autres organismes de prêt et d'investissement ("Bpifrance finance les entreprises, nous nous finançons les territoires"). "Pour nous, l'ANCT offre un intérêt évident : elle apportera un poids politique pour faire émerger les projets des territoires (...). Nous, notre rôle, c'est d'accompagner ces projets. Pour autant, il faut que ces projets soient construits. Et l'État a aussi son rôle dans l'émergence d'un projet." Selon lui, la déconcentration des décisions d'investissement renforcera l'intérêt pour de petits projets (jusqu'à 1 million € d'investissement). À la question "quel serait votre "rapport d'étonnement" par rapport au fonctionnement ou aux difficultés des collectivités aujourd'hui ?", il répond "pour moi, c'est vraiment le besoin d'ingénierie. Les financements sont là, ils sont disponibles (...). En revanche, les montages - et pas seulement les montages financiers -, l'ingénierie, la complexité des projets, font que parfois les élus sont démunis."

A lire : Interview - Olivier Sichel : "La Banque des Territoires répond vraiment à une attente", Claire Mallet, Banque des Territoires, 14 novembre 2018

Mots-clés: financements, Etat, élus, Collectivités, porteurs de projets, ingénierie