Valorisation des monuments

Un rapport paru en septembre sur La valorisation du patrimoine de la France présente une quarantaine de propositions plus ou moins iconoclastes pour "intégrer beaucoup plus nettement des préoccupations de valorisation économique, sociale et éducative" dans la gestion des monuments historiques.

D'après ce rapport, qui convient que "les retombées et l'économie du patrimoine en général sont encore mal connues", "un euro injecté dans le patrimoine, qu'il soit d'origine publique ou privée, génère des retombées sur l'activité économique de l'ordre de 10 euros".

Pour son auteur, la conservation du patrimoine n'est pas une fin en soi. Bien plus, "dans un contexte budgétaire qui ne peut que rester contraint (...), l'enjeu fondamental est de trouver de nouvelles voies, de nouveaux outils pour susciter, lorsque cela est possible, une activité économiquement viable".

Il s'agit pour cela de :
  • développer une meilleure connaissance de l'économie du patrimoine
  • maintenir "à un niveau adéquat" le soutien public en rationalisant les investissements : processus de classement plus sélectif, possibilités de tranfert des monuments au secteur privé...
  • appuyer les actions du secteur privé : faciliter le mécénat de proximité, étendre le Chèque Emploi Service Universel aux activités d'accueil dans les monuments historiques privés...
  • développer les partenariats public-privé et les projets novateurs : aménager les lieux non ouverts au public pour en faire des logements ou des bureaux, expérimenter la création de résidences hôtelières dans certains monuments...
  • favoriser "l'appropriation par le grand public du patrimoine national" : créer un label et/ou un portail internet national, "susciter la production d'émissions de télévision grand public"...
Le rapport de Montgolfier bouscule le monde du patrimoine. Localtis.info, 15 octobre 2010
Présentation du rapport sur le site de l'Elysée, octobre 2010
Rapport au Pérsident de la république sur la valorisation du patrimoine de la France, Albéric de Montgolfier, septembre 2010, 49 pages