Les motivations des contributeurs et des entrepreneurs

Les contributeurs veulent du sens

Les particuliers qui contribuent aux projets via la finance participative, en dons ou en prêts, s'orientent vers des projets bien ancrés sur un territoire (pas forcément le leur), mais aussi bien entendu vers des projets proches de chez eux ou qui rendent des services dont ils pourront bénéficier.

Ils sont portés par un altruisme qui se veut rationnel : ils ne veulent pas investir mais contribuer (lire à ce sujet l'article de Madame Figaro). Les contributeurs s'émancipent ainsi des intermédiaires de la finance, et assument une interdépendance avec des porteurs de projet créatifs.

Comme le précise le guide du crowdfunding publié par l'Autorité de Contrôle Prudentiel : "Les opérations de crowdfunding peuvent être des soutiens d'initiatives de proximité ou des projets défendant certaines valeurs. Elles diffèrent des méthodes de financement traditionnelles et intègrent souvent une forte dimension affective."

Cette dimension affective altère-t-elle le discernement des particuliers quant à la viabilité des projets ? Le président de l'association Financement Participatif France affirme que "l'intelligence collective vaut celle d'un fonds d'investissement." (AlterEco, octobre 2013, dossier crowdfunding).

Les entrepreneurs veulent être autonomes des banques

Les entrepreneurs font face à des difficultés pour financer leurs projets d'investissements : raréfaction des aides publiques, frilosité des banques. Et bien entendu, plus le projet est atypique, plus la recherche de fonds peut s'avérer ardue dans les systèmes classiques.

Certains porteurs de projet se dirigent donc vers le crowdfunding par nécessité. Ce sont les particuliers qui vont rendre le projet possible.

Mais dans bien des cas, les entrepreneurs qui mobilisent la finance participative revendiquent leur autonomie vis-à-vis du système bancaire. Comme le note l'article de Madame Figaro consacré au sujet : " plus besoin de dépendre des banques ou des actionnaires pour créer son entreprise. "

Ce phénomène se retrouve chez les créateurs d'entreprise : parmi ceux qui n'ont pas eu recours aux prêts bancaires pour le démarrage de l'activité, 20% expriment qu'ils n'ont pas souhaité s'adresser aux banques (Etude APCE EBP "Le financement de la création d'entreprise : qui, quoi comment ?").

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Mots-clés: agriculture, financements